Le Roi Mohammed VI bouclera, en juillet 2019, deux décennies au pouvoir dans le royaume. Pour le magazine africain » Jeune Afrique », le monarque, qui s’apprête à fêter ses 20 ans de règne, est toujours aussi populaire et fédérateur.
Dans son dossier « L’Afrique en 2019 », le magazine consacre un spécial à « Mohammed VI: l’année de ses 20 ans », dans lequel le directeur de la rédaction, François Soudan, note que « le Maroc d’aujourd’hui est incomparablement plus lisible, libre et ouvert qu’il ne l’a jamais été« .
« A 55 ans et après deux décennies au pouvoir, Mohammed VI continue de susciter à l’extérieur du Maroc – et tout particulièrement en France et en Espagne, les deux anciennes puissances coloniales – des jugements toujours aussi tranchés au sein de la communauté éditoriale et médiatique, avec une étonnante capacité, chez cette dernière, à persévérer dans l’erreur« , relève encore François Soudan.
Selon l’auteur de l’article, « un anniversaire qu’on fête ressemble à un inventaire qu’on ouvre« . Et à cet égard, il fait quelque peu le bilan des années Mohammed VI à la tête du pays.
Pour Jeune Afrique, le souverain est toujours aussi populaire et fédérateur, garant des équilibres et de la marocanité du Sahara et arbitre des jeux d’influences (…). « Et si personne, même aux moments de contestation sociale les plus exacerbés de ces vingt dernières années, n’a réclamé la fin du régime, c’est bien parce que le peuple, après avoir craint Hassan II, affectionne son fils ».
Et pourtant, souligne le magazine « en deux décennies, les épreuves pourtant n’ont pas manqué. Attentats terroristes, Mouvement du 20-Février, Hirak du Rif… Et chaque fois Mohammed VI a su réagir à temps« , en totale rupture avec le style de son père.
Et Soudan de faire remarquer qu’il serait vraiment difficile de ne constater les changements survenus dans le pays depuis 1999.
« Le Maroc d’aujourd’hui est incomparablement plus lisible, libre et ouvert qu’il ne l’a jamais été« , affirme-t-il, avant d’énumérer les acquis engrangés durant ces deux décennies par la société marocaine : la modernité à la fois économique, via la promotion d’une classe moyenne perçue comme facteur de cohésion de l’ordre social, sociétale, avec la réforme du Code de la famille, culturelle, avec l’ouverture de la scène artistique urbaine, la reconnaissance de la darija et l’introduction du tamazight dans l’enseignement, géopolitique, enfin, avec l’affichage d’une priorité africaine à la fois sincère et réciproquement gagnante.
Le magazine relève toutefois les difficultés qui entravent le système national de l’éducation et de l’enseignement. A ce propos il estime que » le chemin à parcourir sur la voie d’un Maroc plus juste et attractif, en particulier pour sa jeunesse, est encore long ».