Le Maroc figure parmi 32 pays ayant réalisé des progrès significatifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique, indique vendredi une étude de « Climate Action Tracker » (CAT), réalisée par l’institut des analyses climatiques et la société de consulting « Ecofys », rendue publique à Katowice en marge de la 24e conférence mondiale sur le climat (COP 24).
Outre le Maroc, l’Argentine, Canada, Chili, Costa Rica, Éthiopie, l’Union européenne et l’Inde, sont crédités de pays ayant fait « des pas significatifs » dans la bonne direction en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’étude énumère, par contre, les mauvais élèves qui mènent peu d’efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique parmi lesquels figurent l’Australie, le Brésil, l’Indonésie, la Russie et les États-Unis, précisant que nombre de ces pays commencent à subir les conséquences du manque de mesures décisives pour la lutte contre le changement climatique.
L’étude s’inquiète également de la hausse, pour la seconde année consécutive, des émissions de gaz à effet de serre de la Chine, le premier émetteur mondial. Le CAT rappelle qu’il y a deux mois, les 196 pays présents à Katowice ont reçu un message fort de la part de la communauté scientifique selon lequel il est possible de garder le réchauffement à 1,5 °C.
« Mais nous devons encore voir cela se traduire en actions en termes de ce que les gouvernements sont prêts à mettre sur la table », souligne en substance l’étude. Le CAT opère une analyse scientifique indépendante réalisée par trois organisations de recherche qui suivent l’action climatique depuis 2009.
Il suit les progrès accomplis dans le sens de l’objectif convenu à l’échelle mondiale consistant à maintenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts visant à le limiter à 1,5 °C. Les travaux de la 24e conférence mondiale sur le climat prendront fin samedi alors qu’initialement, la séance de clôture était prévue ce vendredi.
Ce report a été justifié par la présidence de la conférence par l’absence d’un accord final, des divergences subsistant entre des pays membres sur le rapport du GIEC et la question du financement des effets du changement climatique sur les pays en développement.