Une table ronde sur le conflit du Sahara, convoquée par le représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara, s’est ouverte ce 5 décembre à Genève. Y sont représentés, tout naturellement, le Maroc et le polisario, mais également la Mauritanie et pour la première fois, l’Algérie.
Le Maroc qui compte y plaider la justesse de sa cause et la pertinence de son initiative d’autonomie dans les provinces du Sud, est représenté par une délégation hautement significative, aussi bien par son fond que par sa forme.
En effet, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, soit le responsable de tutelle et l’ambassadeur du royaume auprès des Nations Unies à New York, Omar Hilale, la délégation comprend aussi des représentants élus des populations des provinces du sud.
Le choix n’est pas fortuit, car qui peut mieux que ces élus, témoigner de la dynamique que connaissent ces régions, à la faveur de projets de développement lancés dans la région et montrer le degré de maturité qui marque la gestion des affaires locale ?
Mais pas que !
Qui pourra dire, mieux que ces personnes, le déchirement familial que vivent ces populations du fait de la séparation d’avec leurs frères, leurs amis et proches qu’ils voient vivre dans la précarité et l’incertitude dans les camps de la honte, sous surveillance militaire algérienne ?
Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat, un ancien membre du polisario qui avait rallié le Maroc au milieu des années 90 et qui préside aujourd’hui la région Dakhla-Oued Eddahab ou encore Fatima Adli, acteur associatif et membre du Conseil municipal de Smara, sont ces « succes stories » que le Maroc veut présenter à la face du monde.
Ils sont là pour dire qu’ils ont choisi de rester, de vivre, ou encore de rallier le royaume pour pouvoir jouir de conditions de vie dignes qui respectent leur spécificité et préservent leur humanité, tout en leur offrant des opportunités d’épanouissement aussi bien personnel que professionnel.
Certains d’entre eux ne se sont pas contentés de profiter de ces opportunités, mais ont choisi de le monter et de plaider la cause des leurs, et partant celle du royaume, lors des différentes réunions internationales axées sur le Sahara.
C’est ainsi que Ynja Khattat, cet opérateur économique à Dakhla qui a choisi de rallier la mère-patrie, a souvent fait le déplacement à Bruxelles et à Strasbourg pour défendre les accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’Union européenne et des aides internationales destinées aux populations des camps de Tindouf.
Fatima Adli, représente quant à elle, un exemple de réussite féminine en tant qu’acteur associatif et membre du conseil municipal de Smara.
Active sur la scène politique sahraouie depuis le début des années 2000, elle a représenté sa région à diverses manifestations nationales et internationales pour témoigner du dynamisme que connaissent les provinces du sud du Royaume et de l’implication de la femme sahraouie dans la gestion de la chose publique.
La table ronde de Genève n’est pas une première pour elle. En septembre 2011, elle faisait partie de la délégation marocaine dépêchée au siège de l’ONU à New York pour défendre les positions du Royaume à l’occasion des travaux de la 4ème Commission.
