La justice italienne a officiellement lancé mardi une enquête contre cinq officiers égyptiens, présentés comme membres des services de renseignement, soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre d’un étudiant italien au Caire il y a deux ans.
Il s’agit d’officiers du Département de la sécurité nationale, le contre-espionnage égyptien, et de la police judiciaire du Caire, ont précisé les médias italiens.
La presse cite les noms de cinq officiers, dont aucun ne semble de premier plan : le général Sabir Tareq, le colonel Ather Kamal, le major Magdi Abdlaal Sharif, le capitaine Osan Helmy et son collaborateur Mahmoud Najem.
Il n’a pas été possible d’obtenir confirmation dans l’immédiat auprès du parquet de Rome, chargé de l’enquête.
En février 2016, le corps atrocement mutilé et torturé de Giulio Regeni, doctorant de 28 ans spécialisé dans les mouvements syndicaux disparu une semaine plus tôt, avait été trouvé en bordure d’autoroute dans la banlieue du Caire.
La presse italienne et les milieux diplomatiques occidentaux en Égypte soupçonnent des membres des services de sécurité d’avoir enlevé et torturé à mort Regeni. Le gouvernement égyptien a nié cette hypothèse.
Selon les médias, les enquêteurs italiens avaient identifié les cinq officiers il y a un an déjà comme potentiellement suspects dans cette affaire.
L’Égypte a refusé lundi de mettre en cause ces policiers. « Les accusations doivent être fondées sur des preuves et non sur des doutes« , avait déclaré dimanche soir dans un communiqué l’Organisme général de l’information (SIS, en anglais).