Maroc : Pouvoir d’achat et panier de la ménagère à la veille du Ramadan 

Maroc : Pouvoir d’achat et panier de la ménagère à la veille du Ramadan 
samedi 18 mars 2023 - 18:30

Décidément et depuis quelques années déjà, le mois sacré de Ramadan n’a de cesse dès son approche de nous fredonner ses tristes rengaines de flambée des prix. Ils touchent certains produits au Maroc et bien sûr, ils impactent le pouvoir d’achat du citoyen et touchant même celui dit lambda voire plus.  

Cette année peut-être plus qu’une autre, la société marocaine charrie avec un État d’esprit d’insatisfaction collective, notamment à l’endroit de l’exécutif, dû à la dégradation de la situation sociale résultant des prix élevés dont l’incidence n’est autre en réalité que Dame inflation qui a frôlé la barre des 9% à 8,9% en janvier dernier. C’est ainsi que des denrées alimentaires et autres subissent donc une inflation des prix justement, et stabiliseront cette crise que l’on voulait conjoncturelle en structurelle, pour devenir le “way of life” du quotidien du citoyen.  

C’est connu, à la veille du ramadan, le prix des vivres augmente. C’est ainsi par ici. Le phénomène est autant classique que coutumier. Nos souks et marchés avaient déjà connu, nonobstant Ramadan, une forte augmentation de prix des matières premières et nécessaires à la consommation quotidienne et cela n’a pas l’air d’avoir changé, mis à part ceux de la tomate qui ont chuté de moitié une peu comme pour confirmer la fameuse exception qui fait la règle, les autres légumes ne connaissant pas ce sort. Force est de constater également que les prix de la volaille et des viandes rouges, qui à un degré moindre, ont sensiblement baissé.  

Mais qu’on se le dise ces denrées ne sont pas à la portée de toutes les bourses et particulièrement les plus vulnérables. On avait alors rengainé les mêmes “louanges” pour justifier ces hausses dues à la “conjoncture internationale” à travers, le conflit en Ukraine qui avait fait flamber denrées alimentaires et hydrocarbures à travers la planète. Le monde avait alors connu une inflation généralisée et qui a conduit, du moins pour nous autres, à un effondrement sévère du pouvoir d’achat pour plusieurs catégories de la population.    

Et pour cause ! La hausse des prix des produits alimentaires et du transport atteint pratiquement le tiers (30 à 35%) d’où selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) « la baisse de l’indice de confiance des familles marocaines ». Certes quelques mesures ont été prises par le gouvernement pour juguler ce phénomène, d’autant plus que ces dernières années, d’autres évènements climatiques sont venus s’immiscer pour faire une “fête“ totale. Mais ces efforts ont-ils été suffisants ? Il semblerait que non puisque le panier de la ménagère en est de nos jours, dégarni plus que jamais.  

D’où, la nécessité d’intervenir encore et toujours pour assurer en premier lieu la sécurité alimentaire à titre de réponse institutionnelle. Certes, il n’est pas facile de lutter contre plusieurs incendies à la fois surtout après avoir juste éteint celui de la pandémie. Mais voilà pour le gouvernement d’autres évènements exogènes sont venus orbiter le phénomène, conflit en Ukraine, crise énergétique, sécheresse, vague de froid, inflation importée, itou itou…  

Dans ce cinéma, on comprend le désarroi de la ménagère à l’approche du mois sacré. L’inflation touche pour les deux tiers le secteur alimentaire et au cinquième au transport et, foi du HCP, les plus touchées sont les personnes vulnérables et notamment celles dans les zones rurales. Un phénomène qui s’en va crescendo au regard de ces deux dernières années, même si l’exécutif tente de prendre en compte la conjoncture économique dans sa complexité, la baisse des prix n’est pas pour demain, surtout avec l’écosystème local, ces fameux “intermédiaires” font “la pluie et beau temps”.  

Et cela ne risque pas de s’arranger de sitôt malgré les efforts étatiques, subvention du gaz butane du blé tendre (10 milliards de dirhams) qui constitue (80% de la consommation de céréales au Maroc) l’électricité qui est restée inchangée merci aux subventions accordées à l’ONEE, soutien aux professionnels du transport, contrôle pour lutter contre la spéculation… et autres.  

Mais pour autant, une ménagère dans la panade et son panier, Ramadan restera du domaine de l’appréhension cette année car sur le terrain la réalité est tout autre et bien des denrées parfois nécessaires viendront à lui manquer. 

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