La classe politique algérienne secouée par une nouvelle "démission"

La classe politique algérienne secouée par une nouvelle "démission"
jeudi 15 novembre 2018 - 10:00

A l’approche de la présidentielle de 2019 en Algérie, le paysage politique semble se redessiner au gré des alliances, des intérêts et des courants et contre-courants. Le dernier acte en date, la démission, ce mercredi 14 novembre, du secrétaire général du parti au pouvoir (FLN), Djamel Ould Abbes.

Officiellement, le départ d’Ould Abbes est lié à des « soucis de santé qui lui imposent un congé de longue durée ». Selon plusieurs médias algériens, il aurait même été transporté à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger.

Toutefois, tout prête à croire que comme, avant lui, Said Bouhadja, poussé vers la sortie et chassé de la présidence de l’APN « parce qu’il ne faisait plus les affaires » du pouvoir, Ould Abbes aurait, aussi, été « poussé à la démission », au terme de plusieurs épisodes, qui ont connu leur épilogue avec une « prise de bec » avec le ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui lui-même avait chargé, lors d’un meeting, son Premier ministre, Ahmed Ouyahia.

Lire aussi: Algérie : Une APN bicéphale

Que s’est-il passé?

Le 5 novembre dernier, Tayeb Louh qui animait un meeting devant les représentants de la société civile à Oran, a lourdement chargé Ahmed Ouyahia, concernant notamment des taxes prévues par le PLF2019 et qui auraient été annulées par le président Bouteflika, mais aussi l’incarcération, jugée abusive, des cadres durant les années 1990, époque où Ahmed Ouyahia était chef du gouvernement.

Ahmed Ouyahia

Sans citer nommément le Premier ministre,  Louh n’a cessé de l’accabler, ce qui n’a pas été du goût du Rassemblement national démocratique (RND), parti d’Ouyahia.

Le lendemain (6 novembre), le RND a publié un communiqué où il fustige les propos de Louh en affirmant que les « intentions » derrière ses déclarations de « ne sont pas cachées ».

Ould Abbes s’en mêle !

L’affaire avait tout l’air d’un différend bilatéral, jusqu’à ce qu’Ould Abbes entre en scène.

Le 13 novembre, il s’en mêle en sa qualité de secrétaire général du FLN dont Tayeb Louh est membre du Comité central.

A contre-courant, Ould Abbes prend ses distances par rapport à son camarade de parti et apporte un « soutien implicite » à Ahmed Ouyahia.

« Les propos du ministre de la Justice n’engagent en rien le FLN. Il a agi en tant que ministre et non comme militant du FLN », a-t-il affirmé.

Tayeb Louh

Et pour mieux enfoncer le clou, il ajoute : « Le FLN n’est pas du tout concerné par cette histoire. Nous sommes concentrés sur les élections sénatoriales à travers la tenue des assemblées dans les wilayas pour désigner nos candidats (…) Cette affaire, on s’en lave les mains ».

Apparemment, il aurait dû s’en laver les mains bien avant de prendre position et de signer ainsi « sa sortie politique », alors quelques jours auparavant, c’était lui qui annonçait que le chef de l’Etat serait le candidat du FLN à la présidentielle de 2019.

Réputé proche de Bouteflika, il est le principal animateur de la campagne en faveur d’un cinquième mandat du président sortant, mais sa malheureuse (et inutile) sortie médiatique lui a été fatale.

Ould Abbes a été remplacé à la tête du FLN par un certain Mouad Bouchareb, celui-là même qui a pris la tête de l’APN après le coup de force conte Said Bouhadja. Une coïncidence ?

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