Un leader d’un groupe terroriste algérien finançant le terrorisme en Afrique du nord a été arrêté en Espagne alors qu’il se faisait passer pour un immigré illégal. A l’heure où les Harragas algériens arrivent en masse vers les côtes espagnoles cet été, le débat sur leur affiliation terroriste est plus que jamais posé.
Les faits se sont produits en juillet dernier. Celui qui se prénomme ‘Bunduqia’, le fusil, est un Algérien âgé de 30 ans. Il arrive à Almería à bord d’une embarcation de fortune comme un immigré clandestin lambda.
Il arrive avec plus de 10.000 immigrés illégaux en Andalousie, dont une grande partie a suivi la route Algérie-Almería .
Sauf que ce dernier transportait sur lui des quantités énormes de billets, cachés dans ses sous-vêtements. Al Bundouqia était l’un des principaux agents finançant le déploiement du terrorisme en Algérie mais également dans toute la partie nord-africaine.
Il était chargé de recruter des personnes pour rejoindre la cellule djihadiste algérienne JAK-A, Jund al-Khilafa. Il se consacrait à nourrir les combattants et à financer des groupes radicaux violents opérant en Libye, facilitant leur transfert vers des zones du pays contrôlées par des factions terroristes liées à Al-Qaïda.
Il était également l’un des responsables de la promotion de la route Algérie-Baléares, dirigeant divers groupes dédiés au trafic d’immigrants illégaux. Avec l’argent de ce commerce, il finançait l’envoi de combattants en Libye depuis le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, indique l’expert en politique migratoire, Ruben Pulido pour Okdiario.
Un mois après son arrivée, il est arrêté après investigation des services secrets espagnols qui l’ont traqué. Il a ensuite été expulsé en Algérie où il se trouve aujourd’hui en prison. Alger avait émis un mandat de perquisition et d’arrêt à son encontre depuis plusieurs années.
La dangerosité de cette cellule djihadiste algérienne JAK-A fondée en 2014 s’explique par ses liens avec Daech et à Al-Qaïda. Elle a facilité, préparé et commis plusieurs actes terroristes menés pour l’Etat islamique, ce qui lui a valu d’être classée en 2015 sur la liste des organisations liées à Daech et à Al-Qaïda.
Ce groupe est principalement connu pour l’enlèvement puis la décapitation du touriste français Hervé Gourdel en septembre 2014. JAK-A a également revendiqué des attentats contre la police algérienne et a continué à planifier des actions armées, dont un double attentat terroriste dans deux aéroports algériens déjoués par les agents de sécurité du pays