Malgré les promesses d'une réforme de la retraite, des citoyens perçoivent encore moins de 500 Dhs par mois

Malgré les promesses d'une réforme de la retraite, des citoyens perçoivent encore moins de 500 Dhs par mois
samedi 2 juillet 2022 - 10:49

En 2016, le gouvernement d’Abdelilah Benkirane avait annoncé la réforme du régime de retraite en rehaussant les pensions des retraités à un minimum de 1.000 Dhs. Six ans après, et malgré l’avènement du gouvernement d’Aziz Akhannouch qui a fait des promesses similaires, certains citoyens marocains retraités perçoivent encore des pensions « misérables », qui n’atteignent pas le minimum fixé par l’exécutif.

Des témoignages collectés par Hespress reflètent cette réalité amère. M.Marjani, est l’un des citoyens qui perçoivent une pension inférieure à 1.000 dirhams. Le montant annuel qu’il perçoit pour sa retraite ne dépasse pas les 10.080 dirhams, soit 840 dirhams/mois, selon ce qui est indiqué dans le certificat de pension délivré par la Caisse marocaine de retraite (CMR).

Selon son fils, Marjani était membre de la résistance au sein de l’Armée de libération. Il souffre depuis des années d’un handicap permanent, et il a même subi une amputation des deux jambes.

Si la pension mensuelle de 840 dirhams que touche ce retraité ne correspond pas à la pension minimum promise par les gouvernements qui se sont succédés, celle perçue par Abdellah H, ancien employé de l’Agence indépendante des transports à Fès, ne dépasse pas les 600 dirhams par mois.

En effet, Abdellah.H n’a pas été en mesure de justifier du nombre de jours de travail requis de cotisation pour lui donner droit à la pension de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), soit 3240 jours, ce qui lui a valu d’être référé au système de retraite du secteur privé de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR). Après des années de travail, il ne touche aujourd’hui et à son âge que 600 dirhams par mois.

Malgré la modicité de la pension qu’il perçoit, Abellah. M, confirme lui-même qu’il existe d’autres travailleurs dont la valeur de la pension ne dépasse pas les 300 ou 400 dirhams par mois. Ce n’est ni le prix d’un loyer, ni celui de l’électricité, ni même celui d’une bonne course chez l’épicier du coin.

La souffrance des familles dont les pères perçoivent de maigres pensions ne s’arrête pas là. Elle s’accentue après le décès du chef de famille. C’est-à-dire que même s’il percevait la pension minimum, fixée à 1000 dirhams, il ne reste à sa veuve que 500 dirhams, soit 50 % de la pension, tel que stipulé dans la loi.

Cette situation est vécue par Fatima. R, dont la pension annuelle brute ne dépasse pas les 6.027,84 dirhams, soit 502,32 dirhams par mois, selon l’attestation de bénéfice de la pension qui lui est délivrée par la CNSS.

Et si la pension brute que touche Fatima, qui s’occupe d’une famille de plusieurs membres, et dont l’un des fils est atteint d’une maladie mentale grave depuis des années, ne dépasse pas les 502,32 dirhams, l’entrée en vigueur du programme de protection sociale a réduit la valeur de sa pension déjà médiocre puisqu’on lui déduit 272. 40 dirhams annuels au profit de la CNSS, ne lui laissant que 479,62 dirhams pour couvrir tos les besoins de sa famille.

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