L’Irlande parait se détacher petit à petit de son héritage catholique. Après la légalisation de l’avortement et du mariage homosexuel, le pays ne parlera plus de blasphème. 65% ont voté en faveur de son abrogation de la Constitution.
Il n’y aura plus de délit de blasphème en Irlande. Les avis ont été mitigés à ce propos, 65% étaient pour et 44% contre. Mais l’Irlande semble tenir à son image de pays progressiste.
« J’ai toujours pensé qu’il n’y avait aucune place pour une telle disposition dans notre Constitution », a déclaré le ministre de la Justice Charlie Flanagan. Et d’ajouter que le pays est fier de sa réputation de société moderne et libérale.
La loi irlandaise définissait le blasphème comme tout acte ou propos qui porte atteinte à la sacralité de la religion ou qui provoque l’indignation des fidèles et croyants.
Selon l’article 40.6.1 de la Constitution irlandaise, le blasphème est passible d’une amende de 25.000 euros. Les dernières poursuites en rapport avec ce « délit » datent de 1855, quand un prêtre croyait savoir qu’il avait accidentellement brûlé une bible.
Aucune autre poursuite n’a eu lieu après cette année là. La preuve : l’affaire du réalisateur qui a ouvertement insulté Dieu sur la télévision irlandaise. Une enquête avait été ouverte, mais l’affaire s’était arrêtée là.
