Éducation/Omicron : Se dirige-t-on vers l'enseignement à distance ?

Éducation/Omicron : Se dirige-t-on vers l'enseignement à distance ?
samedi 15 janvier 2022 - 18:10

Depuis la montée de la troisième vague du Covid-19 au Maroc à la lumière de l’apparition du nouveau variant Omicron, plusieurs établissements scolaires publics et privés ont fermé en raison du recensement de plusieurs cas de contamination.

Au Maroc, on compte quelque 40 établissements scolaires fermés au niveau national ces deux dernières semaines, en raison de l’apparition de quelque 3.000 cas de contamination au Covid-19, parmi les étudiants, mais aussi parmi les enseignants et cadres éducatifs.

Les établissements fermés ont ainsi basculé en mode d’enseignement en distanciel adopté, et critiqué, l’année dernière suite aux mesures prises par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Said Amzazi.

Face à cette situation, plusieurs questions ont été soulevées, concernant notamment l’égalité des chances dans l’enseignement au profit des élèves, entre ceux qui ont la chance d’apprendre en présentiel avec un professeur, et ceux qui devront faire face aux nombreux inconvénients et problématiques de l’enseignement en distanciel.

Pour le moment, ce débat n’est pas à l’ordre du jour auprès des décideurs qui favorisent d’abord les mesures sanitaires nécessaires pour limiter la propagation du virus fantôme, selon plusieurs sources officielles qui se sont confiées à Hespress Fr.  

Avec la fermeture de plusieurs établissements scolaires et l’augmentation continue des cas de contamination au Covid-19, l’autre question qui se pose donc est, se dirige-t-on vers l’adoption de l’enseignement à distance pour tous ?

Pour le moment, et selon nos sources, cette option n’est pas envisageable. « Le ministère tient tout d’abord au respect du protocole sanitaire mis en place, à savoir l’adoption de l’enseignement à distance pour une durée de 7 jours, lorsque 3 cas ou plus sont recensés dans la même classe, ainsi que l’adoption de l’enseignement à distance pour une durée de 7 jours en coordination avec les autorités compétentes lorsque 10 cas ou plus sont enregistrés dans différentes salles de classe au niveau de l’école« , expliquent nos sources au sein du ministère de l’Éducation nationale.

Après, les décisions sont prises au fur et à mesure par les autorités locales, selon l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque région, en coordination bien sûr avec les ministères de la Santé et de l’Éducation, précise notre source.

Si les autorités sanitaires et les scientifiques prévoient un pic des cas Covid-19 durant les deux prochaines semaines au Royaume, le ministère de l’Éducation nationale attend justement l’évolution de la situation épidémiologique, pour statuer sur les prochaines mesures à prendre.

« Pour le moment, l’enseignement à distance dans tout le Maroc n’est pas à l’ordre du jour. Il faut attendre la semaine prochaine pour voir. Tout simplement, parce qu’on ne peut pas priver un enfant dans une ville qui n’enregistre aucun cas dans les écoles, de se rendre en classe, à cause de la hausse des cas dans les écoles à Rabat ou encore à Casablanca« , nous explique notre source à Rabat. Cela dit, « la question de l’égalité des chances se pose dans ce cas là« , dit-il. Une question, qui ne trouve pas place face à la pandémie et la propagation du virus.

D’autre part, le spectre de « l’annulation » des examens certifiants plane, à la lumière de la propagation rapide du variant Omicron, qui coïncide avec la période des examens, prévus fin janvier-début février 2022.

D’ailleurs, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Said Amzazi, avait annulé, en janvier 2021, les examens de dernière année du primaire et de la troisième année du cycle collégial.

Affaire à suivre…

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