Pénurie de médicaments : Le président de l’AMDH dit toute sa colère

Pénurie de médicaments : Le président de l’AMDH dit toute sa colère
médicaments: Aziz Ghali dit toute sa colère
samedi 15 janvier 2022 - 13:09

La polémique autour de la pénurie de certains médicaments n’a de cesse de grossir et ce malgré le démenti formel du ministère de la Santé et de la Protection sociale dernièrement. Au lieu d’apaiser, la situation, cela a provoqué la colère des pharmaciens dont la Confédération des syndicats (CSPM) a appellé au port du brassard noir, lundi prochain.

Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH), mais également pharmacien de formation, a dénoncé le laxisme du ministère de la Santé à ce propos.

« Pour ce qui est du stock, la loi 17-04 stipule qu’aussi bien le fabricant de médicaments que ceux qui font dans la distribution se doivent d’être dotés d’un stock de trois mois au moins selon le nombre d’unités en leur possession», commence-t-il par expliquer.

Actant les dysfonctionnements enregistrés lors de cet exercice 2021, Aziz Ghali les attribue à « deux ou trois raisons ».  La première nous dira le président de l’AMDH, est que « le ministère de la Santé en assume la pleine responsabilité en tant qu’Institution de contrôle. Nous sommes en début d’année et tous les laboratoires se doivent de faire leur inventaire et pour ce faire il est de tradition pour toute entreprise de devoir baisser son stock. Comment expliquer cette tolérance en tant que contrôleur alors que le pays traverse une crise sanitaire sans précédent, en permettant une gestion en conformité avec une année normale sachant en cela que le pays est en proie à la maladie et à la pandémie Covid qui fait des ravages ». C’est là la cause principale de la crise selon le président de l’AMDH .

Par ailleurs, dira Aziz Ghali,  « pour arrêter l’année fiscale chaque laboratoire baisse ses stocks ou tout au moins les aligne sur ceux de l’exercice passé -un petit jeu comptable pour payer moins d’impôts-. Dans d’autres pays, l’inventaire des stocks se fait sur la base qualitative et non quantitative. Le Maroc avait adhéré à cette clause avant de s’en écarter. Il ne faut pas déclarer 1000 choses comprenant des produits X,Y,Z. mais les détailler. Combien de chaque aussi bien chez les grossistes que les pharmacies pour avoir une visibilité et une traçabilité claires ».

Le président de l’AMDH poursuit en expliquant: «Actuellement, il y a plus de cinq mille médicaments sur le marché, impossible pour une pharmacie de les stocker tous. Le pharmacien ne va pas les stocker et au besoin il commandera au distributeur qui lui-même se fiera au laboratoire qui lui de son côté fabriquera selon le besoin. Aussi, dès lors que la moindre vague se présente et qu’une pression est enregistrée, c’est la cata. L’on se retrouve du coup dans la situation actuelle. Et encore cela est plus accrue dans le milieu rural. Le tout est une affaire de stock stratégique et qui doit le détenir , le laboratoire, le distributeur ou le détaillant ».

Aziz Ghali n’en démord pas, pour lui le Ministère de la Santé est le seul responsable. « Quand le ministre au Parlement dit que les médicaments existent bel et bien dans les officines et que ce sont les pharmaciens qui ne veulent pas vendre, il ment. Pourquoi fuir la responsabilité politique et laisser le problème entre le citoyen et la pharmacien. Il faut prendre le taureau par les cornes et baliser ce secteur en le réglementant. Chacun doit prendre sa responsabilité et dans un consensus trouver les solutions adéquates avec des droits et obligations pour chacun afin de servir le citoyen car c’est le citoyen et lui seul qui compte ».

Le président de l’AMDH poursuit en ce sens que «si le Laboratoire coule un certain nombre de médicaments  par an il faut, en fonction, qu’il détienne au mois 40% de surplus en stock pour subvenir aux besoins quelques soient les maladies. Il est évident que le ministère de la Santé fuie ses responsabilités dans cette affaire de stockage des médicaments ».

Pour conclure: « La tutelle ne peut s’en prendre aux laboratoires parce que, trop puissants, et qui va payer les pots cassés? Evidemment ce sont les pharmacies. Un pharmacien ne peut en aucun cas ne pas vendre de médicaments pour la bonne raison qu’il a des prix fixes et une date de péremption et qu’il ne peut donc spéculer sur un produit en le stockant ».

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