Algérie: Une liberté de la presse illusoire

Algérie: Une liberté de la presse illusoire
lundi 22 octobre 2018 - 21:50

Le 22 octobre signe la journée nationale de la liberté de la presse en Algérie, un jour censé mettre à l’honneur la liberté d’expression, mais en réalité le constat est tout autre.

L’Algérie qui est un leader en termes de titres et d’impression bénéficie d’un soutien direct de l’État pour aider à faire face à la crise que connait le secteur dans le monde. Malgré ces centaines de titres et ces nombreux sites électroniques, la pluralité, la liberté de la presse et d’expression ne sont qu’illusion en cette journée qui voit dépérir des journalistes en prison pour avoir osé s’exprimer.

Saïd Chitour, journaliste et collaborateur pour des médias anglophones, purge une peine de prison depuis le 5 juin 2017 après avoir été arrêté à l’aéroport d’Alger. Il a été accusé d’avoir livré des informations classées secrètes à des diplomates étrangers. Gravement malade, le journaliste,  risque aujourd’hui de perdre la vie comme cela a été le cas pour Mohamed Tamalt, arrêté en juin 2016 pour avoir publié des messages anti-Bouteflika sur les réseaux sociaux.

À l’issue d’un procès jugé « surréaliste » par la presse algérienne, durant lequel le juge n’a accordé aucun crédit à la défense bien qu’elle ait démontré plusieurs vices de procédure, Mohamed Tamalt a été condamné à deux ans de prison ferme pour « offense au président Bouteflika et à des institutions de l’État ». Décédé subitement, la théorie de l’assassinat a été évoquée, mais a rapidement été tue par les autorités qui ont parlé de problèmes de santé liés à sa grève de la faim. Mais son avocat et son frère soutiennent qu’il aurait reçu des coups sur la tête ce qui aurait provoqué sa mort.

Autre figure du journalisme, Hassan Bouras, membre de Ligue algérienne des droits de l’Homme, a lui aussi été condamné à un an de prison en 2016 pour avoir dénoncé la corruption de responsables de la sécurité d’une Wilaya. En 2017, il dénonce à Dublin pour l’ONG Frontline Defenders, l’emprisonnement de nombreuses personnes dont le simple tort a été de s’exprimer.

« Aujourd’hui je suis triste, parce que j’ai laissé derrière moi dans mon pays, les familles des enlevés par les autorités pendant la guerre sordide lancée par les généraux algériens contre le peuple. Je les ai laissés entre douleur et désespoir avec des cœurs qui se fendent et des foies qui se brûlent pour le retour de leurs proches qui ne reviendront jamais » a-t-il dit dans un vibrant hommage aux détenus.

Voici la vidéo de Hassan Bouras pour Frontline Defenders:

Monde
La France mutique sur la présidentielle algérienne!
vendredi 29 mars 2024 - 11:15

La France mutique sur la présidentielle algérienne!

Monde
Pâques juive: Un avertissement de voyage au Maroc et 3 autres pays
vendredi 29 mars 2024 - 00:30

Pâques juive: Un avertissement de voyage au Maroc et 3 autres pays

Monde
En 2023, le Maroc, en tête des pays africains demandant l’asile en Europe
jeudi 28 mars 2024 - 23:58

En 2023, le Maroc, en tête des pays africains demandant l’asile en Europe

Monde
Colère des agriculteurs: Macron invité à donner sa vision "sans plus attendre"
jeudi 28 mars 2024 - 12:09

Colère des agriculteurs: Macron invité à donner sa vision "sans plus attendre"

Monde
UMA: L'Algérie veut former une alliance maghrébine contre le Maroc
jeudi 28 mars 2024 - 08:00

UMA: L'Algérie veut former une alliance maghrébine contre le Maroc