De la colère et de l’indignation. C’est les réactions observées par plusieurs acteurs sociaux sur les réseaux sociaux, suite aux travaux lancés au niveau de la mosquée Casablancaise « Assuna», communément connue sous le nom de « Masjid Assuna».
Considérée comme l’un des monuments historiques de la métropole du Royaume, « Masjid Assuna » a connu récemment de « violents » travaux ayant fait perde à ce monument emblématique, une partie de son héritage. Des travaux qui ont provoqué l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux.
L’Association « Casamémoire» a dénoncé la démolition d’une partie de la mosquée construite en 1968 par l’architecte de Feu Mohammed V, Émile Duhon. Ce qui a provoqué cette indignation légitime, estime l’association dans un communiqué, c’est que la mosquée Assuna « constitue l’une des pierres angulaires de l’argumentaire pour l’inscription de Casablanca sur la liste indicative de l’UNESCO, la demande présentée par le Maroc qui a pour titre ‘Casablanca, ville du XXème siècle, carrefour d’influences».
Un argumentaire qui « présente Casablanca comme un exceptionnel laboratoire expérimental d’architecture et d’urbanisme du XXème siècle », précise Casamémoire.
Ainsi, l’association souligne que la mosquée met en évidence le rôle de la capitale économique dans l’architecture et sa promotion, demandant par la même occasion aux autorités compétentes d’agir et d’assumer leurs responsabilités en prenant des mesures urgentes pour arrêter le processus de démolition de la mosquée, qui affecte une partie de l’histoire de la métropole.
Dans une déclaration à Hespress, une source officielle au sein de la Direction des Habous et des Affaires islamiques de la région de Casablanca-Settat, a démenti que les rénovations, dont la mosquée «Assuna» est témoin, visent à attaquer sa forme architecturale ou autres.
Selon la même source, les travaux en cours dans la mosquée concernent le pavillon des femmes, qui nécessite depuis longtemps des rénovations, étant donné qu’il est devenu une menace pour les femmes qui s’y rendent.
La même source a souligné que ces travaux étaient censés être réalisés depuis longtemps par les services du ministère des Habous et des Affaires islamiques. Mais le budget alloué pour les travaux a tardé, précise notre source, assurant que « ces rénovations préserveront l’architecture de la mosquée qui ne connaîtra aucun changement ».