Le Pass vaccinal : Une "obligation" qui l'est de moins en moins

Le Pass vaccinal : Une "obligation" qui l'est de moins en moins
mercredi 17 novembre 2021 - 13:18

Alors que le pass vaccinal a été imposé au Maroc le 21 octobre dernier, après une annonce subite du gouvernement, son application sur le terrain n’a pas été des plus faciles. Si plusieurs établissements et espaces, privés et publics, se sont conformés à cette décision gouvernementale, d’autres ne se sont pas prêtés au « jeu« , pour éviter les confrontations avec les citoyens. Aujourd’hui, on remarque clairement que son application n’est plus d’actualité. Le point.

Que ce soit dans le train, le bus, à l’entrée des centres commerciaux ou des supermarchés, le Pass vaccinal n’est plus exigé, comme constaté par Hespress Fr. D’autres établissements le réclament toujours, mais sans pour autant s’attarder sur sa conformité ou encore sur l’identité de son porteur, se contentant de visualiser rapidement le QR Code, avant de laisser passer.

Plusieurs analystes ont expliqué cela par la pression exercée par la rue, lors des nombreuses manifestations anti-pass observées dans les quatre coins du Royaume depuis l’instauration de cette mesure. Il y a aussi une pétition qui a largement circulé et été signée par de nombreuses personnalités publiques, notamment la députée PSU, Nabila Mounib ou encore le Secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah.

S’agissant de la 3e dose, également imposée depuis la mi-octobre dans le pays, elle a connu une adhésion timide de la part des citoyens, à cause de son caractère « obligatoire«  et la faible communication du ministère de la Santé sur son importance.

Joint par Hespress Fr, Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), estime que la réaction des citoyens au Pass vaccinal a été positive, notant qu’il y a une contradiction entre la vaccination consentante qui jusque-là n’était pas obligatoire, et l’obligation du pas vaccinal.

« Si on nous demande le pass, c’est qu’il nous oblige à faire le vaccin. Et si on nous oblige à faire le vaccin et que survient une quelconque complication, c’est le gouvernement qui en assume, légalement, l’entière responsabilité. Avec l’apparition de plusieurs cas ayant fait des réactions graves au vaccin, le gouvernement a eu peur de se retrouver devant la justice, sachant très bien que si quelqu’un le poursuit en justice pour réaction grave au vaccin suite à l’obligation, il aura gain de cause« , fait observer ce militant des droits des consommateurs.

Jusqu’à aujourd’hui, aucun citoyen ayant fait une réaction grave au vaccin n’a porté plainte contre le gouvernement. Mais plusieurs acteurs de la société civile y ont eu recours après l’obligation du pass, à l’image de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) qui a saisi la Cour de Cassation pour faire annuler cette mesure.

La Fédération marocaine des droits du consommateur a toujours été pour la vaccination des citoyens, afin de sortir de cette crise sanitaire avec les moindres dégâts, et que le pass comme document attestant de la vaccination est une bonne chose, a dit Kherrati, soutenant toutefois que « de là à interdire aux non-vaccinés, l’accès aux espaces publiques et aux services essentiels, on considère cela comme un dépassement grave du gouvernement ».

Tout en appelant le ministère de la Santé à sensibiliser davantage les citoyens sur l’importance de la vaccination, Kherrati estime que le Marocain est simple à gérer et n’est pas aussi compliqué qu’on le prétend.

« Il faut que le gouvernement soit franc avec le citoyen marocain qui a juste besoin de connaître la vérité. Mais une fois qu’on lui cache des choses, il commence à douter. Et s’il doute, il commence à avoir peur. Et si la peur s’installe, le refus suit automatiquement« , analyse le militant.

Raison pour laquelle la Fédération marocaine des droits du consommateur estime que le droit à l’information est essentiel dans ce genre de situation pour réconforter les esprits et convaincre les plus sceptiques.

« On sait qu’il y a une catégorie de citoyens, faible soit-elle, qui réagit négativement au vaccin. Il faut réconforter les gens en leur expliquant qu’il y a 2 ou 3 % des citoyens qui pourront faire des réactions au vaccin et que le gouvernement assume ses responsabilités en prenant en charge cette catégorie de citoyens« , conclut le président de la FMDC.

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