AMLH : Le Maroc est dans une dynamique singulière en matière de tolérance

vendredi 15 octobre 2021 - 13:00

L’Association Marocaine de la Légion d’Honneur (AMLH) a tenu sa première conférence, le jeudi 14 octobre sur le thème de « la tolérance mutuelle », dans un débat qui interroge sur les avancées réalisées au Maroc en matière de tolérance.

Cette conférence, organisée à l’initiative de la commission « évènements » a été présidée par Noureddine Bensouda, et animée par trois intervenants : le Conseiller Royal André Azoulay, Président de l’Association, le Professeur Ali Benmakhlouf et le journaliste et chroniqueur Abdellah Tourabi.

Cette conférence a été l’occasion d’aborder la complexité du monde d’aujourd’hui, notamment avec la globalisation et les moyens de communication qui ont raccourci l’espace et le temps, donnant un sentiment de proximité, pouvant être bénéfiques, mais, parfois, dérangeants et perturbants.

La mobilité, les réseaux sociaux et le pouvoir des médias et de l’information,  pour ne citer que ces aspects, ont eu pour effet de rendre visibles les différences et de les exposer au grand jour.

« Le Maroc a évolué de façon à la fois très substantielle, constante et continue ces dernières années. Quand en octobre 2021 on parle de tolérance mutuelle, nous devons le faire avec des mots différents et une perspective différente parce que nous avons des acquis très importants derrières nous », a expliqué le Conseiller Royal André Azoulay, au micro de Hespress FR.

©Mounir Mehimdate

« Le Maroc est dans une dynamique inédite et singulière et exemplaire en matière de tolérance. Il était utile de faire l’état des lieux sur la question et de voir comment continuer à avancer dans cette direction, dans cet approfondissement de la place de la diversité dans notre société, dans nos rapports sociaux et puis qu’on ajuste le tir », a-t-il ajouté, prenant l’exemple de la jeune génération qui nourrit cette diversité.

« Je suis très optimiste aujourd’hui quand je vois la façon dont la jeune génération se se réapproprie s’identifie et s’incarne dans cette perspective de société à la fois profondément enracinée dans son unité, mais qui s’enrichit de toutes ses diversités », affirme le président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador.

Pour sa part, l’organisateur de cet évènement, Noureddine Bensouda estime que  « la question de la tolérance méritait un approfondissement surtout entre les jeunes et les plus âgés. C’est une question fondamentale avec l’ère des réseaux sociaux et leur impact sur la société positif ou négatif. Il s’agit également de la tolérance entre hommes et femmes, entre religions, entre les différents points de vue ».

« Il est nécessaire de comprendre que pour avancer ensemble il faut reconnaître la différence. Notre constitution reconnaît les différents points de vue entre la majorité, l’opposition et la constitution. Sur le plan de la production législative, il est nécessaire qu’il ait cette énergie pour que les textes puissent refléter les différents courants de la société », a-t-il ajouté.

En effet, les différences qui peuvent être religieuses, idéologiques, politiques, ethniques, culturelles, ou simplement linguistiques sont une source de richesse au lieu d’être le terreau de tous les extrémismes. Et le risque à éviter est d’en arriver à se définir uniquement par opposition à quelqu’un, à quelque chose ou à une idée quelconque.

La tolérance mutuelle semble être le seul rempart contre ces extrémismes et la valeur première à promouvoir pour garantir un avenir meilleur pour l’humanité.

Ne pas stigmatiser l’autre en raison de ses différences, l’accepter comme il est, accepter l’idée que l’on puisse être différents,
Et, en terme dynamique, en termes d’évolution, accorder à l’autre le droit et le temps de progresser à un rythme raisonnable et accepter les erreurs qu’il pourrait commettre et les considérer comme un moyen d’apprentissage.

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