Chambre des Conseillers : Encore un ratage pour la majorité !

Chambre des Conseillers : Encore un ratage pour la majorité !
lundi 15 octobre 2018 - 08:30

Les élections pour choisir le président de la chambre des conseillers pour un nouveau mandat doivent se dérouler ce lundi 15 octobre.  Toutes les phrases que nous avions employées au conditionnel pour dénoncer le manque de cohésion au sein de la majorité et son incapacité à choisir un candidat commun, sont maintenant à conjuguer au présent.

Car en dépit des réunions et re-réunions, finalement la majorité a été incapable de dégager une position unifiée à brandir devant le candidat PAMiste, Hakim Benchamach, qui semble maintenant assuré de se succéder à lui-même dans le fauteuil de président de la deuxième chambre.

Il faut le dire, en faisant étalage, encore une fois, des dissensions qui la déchirent, la majorité n’a pas uniquement démontré sa fragilité, mais a également porté un coup au seul candidat qui semblait vouloir (et pouvoir ?) faire face au candidat du tracteur, à savoir l’istiqlalien, Adbessamad Kayouh, qui rêvait d’une revanche après la déconfiture de 2015 quand il a perdu la présidence de la chambre haute par une différence d’une voix.

Ce dernier, présenté comme un sérieux challenger à Benchemmach, devra bon gré, mal gré se soumettre à la décision de sa formation qui a choisi de se retirer de la course.

Dans un communiqué rendu public samedi soir à l’issue d’une réunion de ses instances, le PI dénonce ce qu’il a appelé des actes anti-démocratiques qui ne vont pas de pair avec sa stratégie claire visant à évaluer les politiques publiques et à proposer des alternatives sans viser des personnes ou des institutions.

Ce faisant, le PI plaide pour une pratique démocratique loin de toute « logique obscure ou confuse », mais s’en prend également à la majorité qui, en étant incapable de surmonter ses faiblesses a, par la même, fragilisé l’Istiqlal dans cette course à la présidence de la chambre des conseillers qu’il appelle de ses vœux depuis au moins un mandat.

Pire, des députés du PI auraient eu vent, et ne se sont pas fait prier pour le répéter lors de la réunion de samedi, de l’intention de la majorité d’appuyer Benchemmach dans ce duel qui ne dit pas son nom.

La réaction du PI est immédiate, le retrait de la candidature de Kayouh et pourquoi pas…le boycott pur et simple du scrutin ?

Dans cet échange de « bonnes pratiques démocratiques » le seul gagnant est le président sortant, et vraisemblablement entrant, Hakim Benchemmach qui a le terrain tout balisé devant lui et qui pourra, ce lundi, emprunter une voie royale jusqu’au fauteuil présidentiel.

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