La présidente de l’extrême droite française, Marine Le Pen, s’est dite « indignée » jeudi 11 octobre, par le soutien accordé par le Président Emmanuel Macron à la candidate africaine pour diriger l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Les pays francophones se réunissent le 11 et le 12 octobre à Erevan en Arménie pour le sommet de la francophonie qui verra l’élection de la prochaine secrétaire générale. Une place de choix que s’arrachent deux candidates, à savoir la représentante africaine Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires Etrangères du Rwanda et, la secrétaire sortant candidate qui souhaite briguer un nouveau mandat, la canadienne Michaëlle Jean.
Pour la présidente du Rassemblement national (RN), anciennement « Front national », le soutien du président français à la candidate rwandaise est «absolument incompréhensible », d’autant, a-t-elle estimé, que le Rwanda est hostile à la France.
« Je suis indignée que la France puisse soutenir une ministre de (Paul) Kagamé, qui est violemment antifrançaise, d’un pays qui a choisi de faire de l’anglais sa langue d’enseignement, sa langue d’administration, qui a tourné le dos au français et qui, de surcroît, a sur la France des propos qui sont presque insultants », a déclaré la dirigeante d’extrême droite sur France 2.
Pourtant, le soutien de la France à la candidature de la rwandaise a été annoncé depuis belle lurette, c’est d’ailleurs Paris qui a orchestré la stratégie pour pousser la candidate à prendre le flambeau aidé par le redouté Paul Kagamé, mettant les pays membres de l’OIF tous d’accord pour donner leur voix pour une direction africaine.
Alors que la candidate canadienne a été lâchée par Québec et le Canada mercredi, Mme Jean ne désespère pas et tentera de convaincre que son mandat était positif. Seulement, la plupart des pays africains (qui sont le cœur battant de la francophonie) ne souhaitent pas se mettre à dos un allié tel que la France et encore moins un Paul Kagamé, président du Rwanda qui siège en tant que président de l’Union Africaine.