A l’occasion de la Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin, le Secrétaire général de l’ONU a plaidé pour que l’aide économique et sociale fournie en riposte à la Covid-19 tienne compte des quelque 250 millions de veuves dans le monde.
Dans un message pour marquer cette Journée internationale, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a déploré que « la pandémie de COVID-19 ait simultanément augmenté le nombre de veuves dans le monde et aggravé bon nombre des problèmes auxquels ces femmes sont confrontées, notamment l’accès aux comptes bancaires et aux pensions de retraite ».
Il a en ce sens préconisé que dans le cadre de l’aide économique et sociale fournie en riposte à la pandémie, les Etats doivent tenir compte des 250 millions de veuves dans le monde.
Avant même la pandémie, près d’une veuve sur dix dans le monde vivait dans l’extrême pauvreté, fait remarquer l’ONU.
Et Guterres de souligner que « lorsqu’elles perdent leur mari, beaucoup de femmes perdent aussi leur identité, leurs droits fonciers, leurs biens, leurs revenus et parfois même leurs enfants. Leur sécurité physique se trouve particulièrement menacée alors même qu’elles sont exposées à un traumatisme psychique grave ».
Et de fait, a-t-il relevé, les droits humains, y compris le droit d’hériter et de posséder des biens, ne doivent pas être subordonnés à la situation matrimoniale. Le droit des successions et les filets de sécurité sociale doivent garantir la protection et la sécurité des veuves.
Le secrétaire général de l’ONU a, en fin, exhorté « tous les pays à adopter et à appliquer des lois et des politiques qui favorisent l’égalité des genres, ainsi qu’à abroger toutes les lois discriminatoires qui perpétuent l’assujettissement et l’exclusion des femmes. Il s’agit là d’un élément central de mon appel à l’action en faveur des droits humains. La persécution et l’exhérédation des veuves –par la loi et la coutume– font partie des pires formes de discrimination fondée sur le genre ».