L’admission de la rasd à l’OUA, une "aberration juridique" et une "anomalie historique"

L’admission de la rasd à l’OUA, une "aberration juridique" et une "anomalie historique"
dimanche 20 juin 2021 - 01:13

L’Institut Panafricain de Stratégies (Paix-Sécurité-Gouvernance) a organisé cette semaine à Dakar, un important séminaire portant sur le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes ».

Cet événement à dimension sous-régionale a rassemblé une trentaine d’experts, de personnalités politiques, de membres de Think Tanks, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine, avec comme pays représentés le Sénégal, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali et la Mauritanie.

Le format du séminaire a été celui d’un brainstorming. Cet exercice a permis d’initier une réflexion intellectuelle et scientifique de haute facture tout en formulant des réponses innovantes à la question du Sahara, qui constitue un frein à la marche de l’Afrique vers le Progrès, la Paix et la Concorde fait savoir la cellule de communication de l’Institut Panafricain de Stratégies.

Ayant fait le constat que l’UA, par ses actes partisans, a de facto choisi de s’auto-dessaisir dans le processus de résolution de la question du Sahara, le Brainstorming s’est d’emblée inscrit dans la dynamique qui prévaut actuellement au sein de la Communauté africaine et Internationale. Une telle dynamique reconnaît la prééminence du Conseil de Sécurité de l’ONU dans la gestion de ce dossier du Sahara précise la même source.

Ainsi, la pléiade d’experts, de personnalités politiques, de membres de Think Tanks, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine ont appelé, à Dakar, à rectifier l’aberration juridique et l’anomalie historique qu’est l’admission de la « rasd » au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) puis son maintien dans l’Union Africaine (UA), en engageant sa suspension effective, dans les plus brefs délais, des rangs de l’organisation continentale.

De même, les intervenant ont souligné la nécessité de mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain qui constitue, selon eux, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.

Cette rencontre (en présentiel et en virtuel) a également permis de saluer et de commémorer l’œuvre historique du Groupe de Casablanca et à appeler à l’organisation d’une rencontre de haut niveau, en cette année 2021, pour célébrer son 60e anniversaire, qui sera l’occasion de lancer un appel solennel pour la réalisation effective des idéaux panafricanistes de ce Groupe et de son illustre hôte qui est le Roi Mohamed V.

Cet appel permettra aussi de demander à l’Afrique de corriger l’aberration juridique et l’anomalie historique que constitue l’admission de la « rasd » au sein de l’OUA puis son maintien dans l’UA, ont-ils souligné.

A l’issue des débats les participants ont unanimement souhaité, en guise de recommandations, que, par-delà les politiques des États et les relations entre les nations, l’intelligentsia et les sociétés civiles africaines puissent faire entendre haut et fort leur exigence de la Paix, de la Sécurité, de la Concorde et de l’Unité du continent.

Il est par conséquent urgent de mettre fin au silence des Intellectuels qui, en très grand nombre, prônent la nécessité de corriger l’anomalie historique et l’aberration juridique qu’est l’admission (illégale et illégitime) puis le maintien (illégal et illégitime) au sein de l’organisation continentale de la « rasd », entité ne pouvant se prévaloir d’aucun des attributs d’un Etat indépendant et souverain, ont-ils souligné.

Pour les séminaristes, remédier à l’anomalie que constitue la présence de la « rasd » au sein de l’UA, et engager sa suspension effective, dans les plus brefs délais, permettront de mettre fin à la volonté, consciente ou non, d’encourager l’hyper-balkanisation du continent et de prémunir l’instance panafricaine de toute tentative d’instrumentalisation politique ou idéologique.

Ils ont considéré la résolution du différend régional autour du Sahara comme une première étape nécessaire à la construction économique de l’Afrique du Nord, partenaire stratégique pour la CEDEAO et garant de la fluidité des échanges entre l’Afrique et l’Europe.

Le séminaire a, par ailleurs, souligné que la responsabilité de l’intelligentsia africaine était pleinement engagée sur toutes les grandes questions concernant le continent, y compris celle du Sahara. Il a, dans ce sens, appelé de ses vœux la mobilisation des experts, personnalités de la société civile et Think Tanks du continent pour contribuer à cette nouvelle dynamique de « prise de parole » de l’Intelligentsia africaine.

Les séminaristes de Dakar qui ont étudié et discuté en profondeur le Plan d’Autonomie élaboré par le Maroc, ont enfin appelé à un soutien par l’UA et ses Etats-membres de cette solution déjà saluée par les Nations Unies comme étant « sincère, crédible et réaliste », dont la valeur ajoutée incontestable est son esprit de compromis qui reste une valeur africaine fondamentale.

Ils ont, de même, salué l’enracinement africain du Maroc qui n’est plus à démontrer, ainsi que sa croissance économique fulgurante qui devrait être dupliquée plutôt que redoutée.

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