Interpol a annoncé dimanche 7 octobre au soir avoir « accepté » la démission de son président Meng Hongwei qui est porté disparu depuis septembre. La femme du disparu quant à elle pense que son époux est en danger en Chine.
Nouveau rebondissement dans l’affaire rocambolesque de la disparition du président chinois d’Interpol. L’organisation policière dont le siège est basé à Lyon a annoncé avoir « reçu » et « accepté » la démission de Meng Hongwei, 64 ans, toujours porté disparu depuis le 25 septembre, alors que son épouse Grace Meng, a dit s’inquiéter pour son mari qui serait retenu selon elle en Chine et qu’il serait « en danger ».
« Cette affaire concerne la communauté internationale », a déclaré l’épouse de l’ex-patron d’Interpol dans un hôtel de Lyon. Grace Meng a été placée sous protection policière et durant sa déclaration elle est restée dos aux caméras pour qu’elle ne soit pas reconnue. Elle avait reçu des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux juste après avoir signalé la disparition de Meng Hongwei.
Dans un communiqué de l’organisation policière internationale posté sur Twitter, il a été notifié qu’« aujourd’hui, dimanche 7 octobre, le secrétariat général d’Interpol à Lyon, en France, a reçu la démission de M. Meng Hongwei, en tant que président d’Interpol, avec effet immédiat ».
Statement by the INTERPOL General Secretariat on the resignation of
Meng Hongwei. pic.twitter.com/c2daKd9N39— INTERPOL (@INTERPOL_HQ) October 7, 2018
Juste après l’annonce de sa présumée « démission », Interpol a annoncé son remplaçant par intérim. Il s’agit du Sud-Coréen, Kim Jong-yang. Un nouveau président sera élu entre le 18 et le 21 novembre à Dubai durant la 87e Assemblée générale d’Interpol.
Lundi, c’est la Chine qui s’est exprimée à travers l’office chinois de lutte contre la corruption en ouvrant une enquête pour de présumées violations de la loi, notamment pour corruption. Hongwei serait « actuellement visé par une enquête, car il est soupçonné d’avoir violé la loi», rapporte un communiqué de la Commission centrale d’inspection disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC).
En France, une autre enquête a été ouverte, cette fois pour « disparition inquiétante » puisque le patron chinois d’Interpol est porté disparu depuis une visite en Chine en septembre dernier.