Nouveau rebondissement dans le tristement célèbre feuilleton du chef des séparatistes, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne pour une contamination au Coronavirus.
Poursuivi par un sombre passé de tortionnaire sanguinaire, il a été contraint, mais surtout aidé par une connivence algéro-espagnole, de se faire admettre à l’hôpital sous une fausse identité…qui a fini par être révélée.
Plusieurs associations de victimes, du polisario en général, et Brahim Ghali en particulier, ont alors remis d’actualité des poursuites engagées au fil des années devant la justice espagnole, mais qui n’ont pu aboutir car justement Ghali n’a plus foulé la terre ibérique depuis qu’il se sait demandé par la justice.
En dépit des tentatives algériennes et espagnoles d’étouffer ce scandale, la police a pu identifier Ghali et s’assurer de sa présence effective en Espagne, reste maintenant à mettre la machine judiciaire en marche.
Dans ce même sillage, et au-delà de la question des droits de l’Homme, le club des avocats a décidé de saisir la justice espagnole pour falsification de documents officiels
Le club a en effet déposé une plainte auprès du procureur de la communauté autonome de Rioja, Enrique Pedro Stern Briones, à l’encontre de Brahim Ghali pour faux et usage d’un faux document d’identité
Dans sa plainte, le club des avocats, représenté par son porte-parole, Me Mourad Elajouti, exprime « la consternation et l’indignation ressenties à la suite de l’information selon laquelle Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour des actes de torture, des enlèvements et qui est soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre, a été admis à l’hôpital San Pedro de San Pedro de la Rioja, sous une fausse identité et en présentant de faux document ».
Au nom donc des 500 avocats membres de l’Association, nous explique Me Elajouti, il a été demandé au procureur « d’intervenir auprès des services compétents et de donner les instructions nécessaires pour la poursuite et l’arrestation de Brahim Ghali qui a sciemment falsifié et utilisé un faux document d’identité, un délit puni par l’article 392 du code pénal espagnol ».
En ce sens, l’avocat marocain précise que ledit article stipule que « tout individu qui commet dans un document public, officiel ou commercial, l’une des faussetés décrites dans les trois premiers chiffres du paragraphe 1 de l’article 390, sera puni d’une peine de prison de six mois à trois ans et d’une amende de six à douze mois ».
« Les mêmes peines seront appliquées à toute personne qui, sans être intervenue dans la falsification, traite de quelque manière que ce soit un faux document d’identité », poursuit Me Elajouti.
Et d’ajouter qu’ »une peine de prison de six mois à un an et une amende de trois à six mois sont infligées à quiconque utilise sciemment un faux document d’identité ».
Cette disposition, souligne-t-il encore, « est applicable même si le faux document d’identité semble appartenir à un autre État de l’Union européenne ou à un État tiers ou a été falsifié ou acquis dans un autre État de l’Union européenne ou dans un État tiers ».
Au terme de sa correspondance à l’adresse du procureur de la communauté autonome de Rioja, le Club des Avocats l’exhorte, sans plus attendre, à s’assurer que les services compétents ont engagé les « investigations nécessaires à l’appréhension de cet individu qui a commis d’odieux crimes contre l’humanité ».