L’Union européenne ne va « probablement pas » renouveler les contrats des vaccins contre le coroanvirus AstraZeneca et Johnson & Johnson, car elle donne la priorité à d’autres types de vaccins, selon une ministre française.
Interrogée sur BFMTV, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a indiqué que les 27 pourraient décider de se passer du vaccin produit par le laboratoire, ainsi que de celui de Johnson&Johnson, l’an prochain, privilégiant les produits de Pfizer-BioNTech et de Moderna.
«La décision n’a pas été prise à ce jour, mais je peux vous dire que nous n’avons pas engagé de discussions avec AstraZeneca et Johnson & Johnson sur un autre contrat, alors que nous avons déjà entamé des discussions sur des contrats avec BioNTech, Pfizer et Moderna», a-t-elle déclaré.
Ces commentaires font suite à l’annonce faite cette semaine par la Commission européenne selon laquelle elle est en pourparlers avec Pfizer pour pas moins de 1,8 milliard de doses de vaccin supplémentaires d’ici 2023.
Le vaccin de Pfizer est un vaccin à ARNm, et la commission a déclaré qu’elle se concentrerait sur cette technologie dans sa planification. Les vaccins de J&J et d’Astra utilisent un adénovirus pour renforcer l’immunité.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait valoir cette semaine que Pfizer-BioNTech s’était «révélé un partenaire fiable, qui a honoré ses engagements et se montre réactif face à nos besoins», à rebours des problèmes de livraison d’AstraZeneca, dévéloppé avec l’université d’Oxford.
Par ailleurs, le Danemark est le premier pays a cesser complètement l’utilisation du vaccin AstraZeneca, après l’avoir suspendu en mars, en raison de cas suspects de mauvaise coagulation sanguine potentiellement liés au vaccin suédo-britannique.