Pékin gardait le silence samedi 6 octobre à propos de la disparition de Meng Hongwei, le président chinois d’Interpol, et également vice-ministre chinois de la Sécurité publique.
Meng Hongwei fait l’objet d’une enquête en Chine et aurait été « emmené » par les autorités « dès son atterrissage » dans son pays la semaine dernière pour des motifs encore flous, a rapporté vendredi le quotidien de Hong Kong en langue anglaise South China Morning Post citant une source anonyme.
Une enquête pour disparition a été ouverte en France vendredi -le siège d’Interpol se trouve à Lyon- et Paris a fait part de son « interrogation » sur la situation de Meng, âgé de 64 ans, se disant « préoccupée » par des menaces reçues par son épouse.
« Interrogées par le bureau de liaison d’Interpol à Pékin, les autorités chinoises n’ont pour l’heure pas apporté de précisions », a ajouté le ministère français de l’Intérieur. « Les échanges se poursuivent avec les autorités chinoises ».
L’épouse de M. Meng a informé jeudi soir la police de Lyon (centre-est de la France), où réside la couple, de la disparition « inquiétante » de son mari se disant sans nouvelles de lui depuis le 25 septembre.
Pendant la période de sa disparition, Interpol avait déclaré être au courant, mais qu’il s’agissait « d’une question qui incombait aux autorités compétentes en France et en Chine », ajoutant que la gestion quotidienne de l’organisation relevait de son secrétaire général, Jurgen Stock, plutôt que du président qui dirige préside son comité exécutif.