La police nord-irlandaise a annoncé dimanche avoir subi « une attaque orchestrée », lors d’une nouvelle nuit de troubles provoqués par le Brexit dans la province britannique, malgré les appels au calme émis par les autorités.
Les violences ont eu lieu pour la troisième nuit consécutive dans les quartiers pro-britanniques de Belfast et Londonderry, opposés aux nouvelles règles introduites après le Brexit.
Au moins 12 membres de la police ont été blessés lors de ces affrontements musclés entre les manifestants et les forces de l’ordre, tandis qu’un homme de 47 ans a été interpellé et placé en garde à vue, selon un responsable de la police.
« La nuit dernière, des gens sont de nouveau descendus dans les rues d’Irlande du Nord pour manifester violemment, quand 20 à 30 personnes se sont rassemblées samedi soir à Newtownabbey, dans la banlieue nord de Belfast », a précisé l’officier Davy Beck, dans un communiqué, faisant état d’une « attaque orchestrée contre la police ».
Les autorités nord-irlandaises avaient lancé un appel au calme au lendemain de ces émeutes, appelant » tous ceux qui sont impliqués à cesser immédiatement ce comportement affligeant ».
Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, a de son côté condamné des violences « totalement inacceptables ».
La province britannique a connu une semaine de tensions en raison des nouvelles règles commerciales introduites entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni dans le cadre du Brexit.
Les unionistes nord-irlandais, attachés à la couronne britannique, rejettent le protocole nord-irlandais conclu entre le Royaume Uni et l’Union européenne dans le cadre de l’accord sur le Brexit.
Ce protocole qui vise à empêcher le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord, quatrième nation constitutive du Royaume Uni et la République d’Irlande, membre de l’UE, introduit de nouveaux contrôles sur les marchandises arrivant de la province britannique depuis la Grande-Bretagne.