Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté les mercenaires et les forces étrangères de quitter de façon immédiate le Libye, et a appelé les parties au conflit de respecter l’accord de cessez-le-feu.
Alors que la Libye commence à voir le bout du tunnel après le vote de confiance du nouveau gouvernement de transition, le pays reste envahi par des mercenaires étrangers mais également par des forces étrangères qui sont restées actives depuis la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.
Et dans la logique de reconstruction de ce pays déchiré par la guerre depuis une dizaine d’années, que le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé dans une déclaration approuvée à l’unanimité « le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye ».
Cette déclaration du Conseil de sécurité intervient au moment où le pays vient de valider un nouveau gouvernement de transition dirigé par l’homme d’affaires Abdel Hamid Dbeibah, chargé d’unifier le pays, profondément divisé entre deux pouvoirs, et d’organiser des élection générales fin décembre.
« Le Conseil de sécurité appelle toutes les parties à appliquer pleinement l’accord de cessez-le-feu (du 23 octobre) et exhorte les États membres à respecter et à soutenir la pleine application de l’accord », annonce le déclaration du Conseil de sécurité.
Et d’ajouter qu’il appelle « au plein respect de l’embargo des Nations unies sur les armes par tous les États membres, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ».
Pour le Conseil, il est impératif de planifier le désarmement dans le pays, ainsi que la démobilisation et la réintégration des groupes armés. Le texte de la déclaration insiste également que la nécessité de réformer le secteur de la sécurité et de mettre en place une « architecture de sécurité inclusive et dirigée par des civils pour l’ensemble de la Libye ».
Selon les rapports d’experts des Nations Unies, depuis 2011, le pays connait la présence forces et groupes armés de plusieurs pays étrangers, notamment des mercenaires russes, de troupes turques, et de groupes armés composés de Syriens, Tchadiens ou de Soudanais. Il s’agit d’au moins 20.000 militaires et mercenaires se trouvaient encore fin 2020 en Libye et qui n’ont pas bougé malgré les nombreux appels.