Le gouvernement proposé par le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah va être soumis au vote au Parlement dès lundi. Mais la tâche s’annonce compliquée dans ce pays qui vit dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Le Parlement libyen doit commencer à discuter le vote de confiance au gouvernement de l’homme d’affaire Abdel Hamid Dbeibah, désigné en février pour organiser la transition dans le pays en vue d’élections et la mise en place d’institutions stables dans le pays où deux pouvoirs s’écharpent pour prendre le contrôle du pays.
Si la séance doit commencer lundi à Syrte point de rencontre entre le pouvoir de l’Est et le GNA basé à Tripoli. Les résultats du vote ne seront probablement pas connus dans l’immédiat et connaitront sans doute plusieurs rounds de discussions avant une décision finale attendue pour le 19 mars ou lors d’une deuxième session, même si les Nations unies espèrent pouvoir trouver une solution assez rapidement pour continuer sur la lancée positive du dialogue inter-libyen qui a réussi à faire déverrouiller plusieurs dossiers.
Mais étant donné le climat ambiant, les incertitudes et le poids des ingérences étrangères qui influent sur les deux pouvoirs, en cas de dépassement du délais sans obtention du vote de confiance, le dialogue inter-libyen pourrait agir en dernier recours en prenant la décision.
A cela s’ajoute le GNA, le Gouvernement d’union nationale emmené par Fayez Al Sarraj qui jouit de la reconnaissance internationale mais qui n’a pas pu recevoir l’aval du Parlement, signe des profonds désaccords dans le pays.
Et cette solution se dessine déjà étant donné que le chef du gouvernement subit des attaques répétées depuis sa nomination. Parmi les critiques qui lui sont adressées figurent notamment le nombre de porte feuilles de ce nouvel exécutif qui comprend 33 portefeuilles avec 27 ministères dont sept régaliens et six ministres d’Etat.
« En formant le gouvernement, nous avons pris en compte l’équilibre entre la compétence et la garantie de l’inclusion régionale (…), de manière à ce que le gouvernement soit réellement représentatif de tous les Libyens », a déclaré samedi M. Dbeibah expliquant le nombre de portefeuilles.
L’homme d’affaire qui a été désigné par 75 responsables libyens à Genève début février a pour mission de faire sortir le pays de cette situation de crise qui dure depuis 2011. Il aura tout au tout 9 mois pour organiser la transition en vue d’élections générales en décembre.