Dans l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant numéro 1 au Kremlin, Alexeï Navalny, Washington a annoncé, mardi 2 février, des sanctions visant plusieurs hauts responsables russes. Cette décision risque de compliquer les relations déjà fragiles entre les Etats-Unis et la Russie.
« Nous ne cherchons ni une remise à plat, ni une escalade », a tenu à préciser une source américaine sous couvert d’anonymat. Mais la réaction des Etats-Unis pourrait exacerber les tensions déjà existantes avec le Kremlin qui n’a pas hésité dire « non » au chef de la diplomatie Josep Borrell lors de son déplacement à Moscou, venu demander la libération de l’opposant.
Joe Biden qui vient tout juste de boucler un peu plus d’un mois aux commandes de la première puissance mondiale a fait de la diplomatie l’un des chantiers prioritaires de son mandat pour marquer de sa propre empreinte les futures relations avec les autres pays.
Le locataire de la Maison Blanche a adopté une ligne plus dure que l’ancien président Donald Trump envers Moscou et ces sanctions en sont la preuve. Les personnes visées sont essentiellement des hauts responsables russes. Il s’agit de 7 personnes, mais les sanctions n’ont pas été annoncées pour le moment.
Selon la source américaine, le choix des sanctions et des personnes visées par Washington, s’est fait en concertation « étroite » avec les Européens. Il s’agit d’un « signal clair » envoyé à Moscou, a-t-on ajouté.
La Russie qui nie avoir empoisonné l’opposant russe, a affirmé qu’elle allait répliquer avec des mesures de réciprocité, comme elle fait toujours depuis qu’elle fait l’objet de sanctions.
« Personne n’a annulé les règles de la diplomatie et une de ces règles est le principe de réciprocité », a averti le chef de la diplomatie russes, Sergei Lavrov.
La décision des Etats-Unis suit celle pris par l’Union européenne, lundi qui a officialisé ses sanctions contre 4 hauts responsables russes dont le nom devrait être rendu public dans les jours à venir.