Covid-19: Le maintien des mesures restrictives expliqué par des experts

Covid-19: Le maintien des mesures restrictives expliqué par des experts
Covid-19 : La femme agent de police assume pleinement son rôle aux barrages de contrôle dans le cadre des mesures de prévention contre le coronavirus. 06042020 – Rabat.
mardi 2 mars 2021 - 08:34

Une fois de plus, le gouvernement a décidé de prolonger de deux semaines, à compter du mardi 02 mars à 21H, les mesures de précaution adoptées le 13 janvier dernier pour lutter contre le nouveau coronavirus (Covid-19).

Une décision plutôt prévisible après la détection d’une vingtaine de cas de contamination au nouveau variant anglais au Royaume, connu pour sa forte contagiosité. Les rumeurs parlent même d’une prolongation du couvre-feu jusqu’à après le mois de Ramadan, d’autres évoquent un probable reconfinement dans l’espoir d’atteindre dans les 3 mois à venir l’immunité collective espérée et sortir de cette crise sanitaire avec le moins de dégâts. Bref, les spéculations sont au rendez-vous comme toujours.

Mais la question qui revient en boucle dans l’esprit des Marocains récemment et qu’ils expriment sur les réseaux sociaux, c’est pourquoi les mesures restrictives sont toujours maintenues alors que les indicateurs épidémiologiques phares sont plutôt au vert. Le nombre de décès est en baisse au Royaume (entre 8 et 10 décès par jour), de même que les cas sévères (429 hier dimanche 28 février et 394 ce 1er mars).

Pour Dr. Said Afif, et malgré cette tendance à la baisse, le Maroc n’est pas encore sorti de l’auberge d’où la nécessité de maintenir les mesures restrictives. « Le gouvernement a pris la bonne décision. Les Marocains sont certes fatigués des restrictions, comme tous les citoyens du monde, mais il faut encore patienter un peu. Le Royaume doit maintenir ces mesures pour ne pas retomber dans le même scénario de l’Aid Al-Adha, quand les mesures avaient été allégées et les chiffres ont explosé. Cela s’est directement répercuté sur les structures hospitalières qui étaient envahies par les malades, surtout les cas sévères », a expliqué à Hespress Fr, le président de la Fédération nationale de la santé (FNS).

Également président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), Dr. Said Afif rappelle la caractéristique principale du variant anglais B.1.1.7 qui est la contagiosité accrue de 50 à 60% par rapport à la souche originelle du Covid-19.

« Ce variant anglais commence d’abord par toucher une, deux ou trois personnes avant de faire exploser les chiffres subitement pour atteindre des sommets. On ne veut pas que cela se produise chez nous. Nos structures hospitalières ne peuvent pas le supporter. Nous ne sommes ni l’Italie ni l’Allemagne, et on ne veut pas que les Marocains se trouvent contraints de se diriger vers les cliniques privées, si les structures du publics sont saturées. La situation épidémiologique est plutôt bonne et stable pour le moment, mais il ne faut surtout pas baisser la garde. Le Maroc a acquis une certaine expérience pendant cette pandémie, d’où cette décision judicieuse de prolonger les mesures restrictives« , a estimé Dr. Said Afif, appelant par la même occasion les citoyens à faire un effort supplémentaire pour quelques mois de plus en vue d’atteindre l’immunité collective par le biais de la vaccination.

De son côté, le virologue, Pr. Moulay Mustapha Ennaji, directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca est dans la même optique que son confrère. Il est hors de question de revenir à la case départ.

« Un laisser aller a été observé pendant la période de la fête religieuse d’Aid Al Adha, qui a coïncidé avec la saison d’été, et donné suite à une flambée des cas positifs au Covid-19. Aujourd’hui, on est tombé exactement dans la même situation où on devait trancher. Il y a eu une baisse de cas positifs suite, entre autres, aux dernières mesures restrictives et la baisse de la mobilité de la population. Si on lâche aujourd’hui avec la découverte de plusieurs cas de contamination au variant anglais, il nous faudra encore une fois 2 ou 3 ans pour revenir à la normale et faire baisser les chiffres« , explique Pr. Ennaji dans une déclaration à Hespress Fr.

Pour lui, « il vaut mieux profiter de la campagne de vaccination en cours au Maroc, se faire vacciner, et patienter encore deux ou trois mois. Une fois les 80% de la population vaccinés et l’immunité collective atteinte, on sera sorti vainqueur de cette bataille ».

Mais laisser tomber les mesures restrictives en cette conjoncture cruciale, donnera suite automatiquement à une flambée des cas positifs, explique le virologue, avant de conclure qu’il est nécessaire de « doubler de vigilance et ne pas se laisser bluffer par les chiffres qui sont plutôt bons« .

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