Le Parlement libyen est attendu le 8 mars, pour discuter de la confiance du nouveau gouvernement du Premier ministre par intérim Abdel Hamid Dbeibah. Mais ce dernier n’a toujours pas trouvé la bonne combinaison pour réunir les deux camps rivaux.
Si le président du Parlement libyen Aguila Saleh a fixé une date pour une plénière, il n’a pas précisé si la séance serait sanctionnée par un vote de confiance, d’autant plus que le Premier ministre n’a toujours pas dévoilé son équipe.
« Il a été décidé de convoquer le Parlement pour discuter d’un vote de confiance au gouvernement lundi 8 mars à 11h00 », a annoncé dans un communiqué Aguila Saleh, en déplacement au Maroc où les pourparlers interlibyens se font au niveau institutionnel.
Concernant le lieu, la séance aura lieu à Syrte, à mi-chemin entre l’Est et l’Ouest, a indiqué Saleh, ajoutant que la condition serait que « la Commission militaire conjointe 5+5 (la) sécurise », en faisant référence à un groupe composé de cinq responsables militaires de chacun des deux camps rivaux mis en place dans le cadre d’un processus de négociations sous l’égide de l’ONU.
« Si cela s’avérait impossible, la session aura lieu au siège temporaire du Parlement à Tobrouk » (est), a ajouté ce représentant de l’Est libyen.
Cet appel d’Aguila Saleh intervient au moment où le Premier ministre par intérim Abdel Hamid Dbeibah devait dévoiler son équipe gouvernementale vendredi au Conseil présidentiel et au Parlement.
Vendredi, depuis le Maroc, Aguila Saleh a appelé Abdel Hamid Dbeibah à choisir dans son équipe gouvernementale « des personnes compétentes et intègres issues de toutes les régions du pays, pour que le consensus souhaité soit atteint ».
Mais la tâche s’annonce difficile puisque M. Dbeibah devra trouver le moyen de réunir les deux camps opposés au sein d’un pays divisé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. M. Dbeibah avait déclaré jeudi soir avoir transmis au Parlement « la structure et la vision » de son gouvernement, mais sans fournir de noms de ministres.
Ce nouveau gouvernement unifié devra faire tomber aussi bien le GNA de Fayez Al Sarraj, reconnu par la communauté internationale, que l’autorité de Tobrouk dans l’Est libyen où le maréchal Khalifa Haftar a élu ses quartiers, avec l’idée de créer un gouvernement unique dans le pays et continuer vers la transition politique.