Blanchiment d’argent : Le Maroc et le Sénégal épinglés par le GAFI

Blanchiment d’argent : Le Maroc et le Sénégal épinglés par le GAFI

jeudi 25 février 2021 - 22:20

Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d’action financière (Gafi) pour leurs manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme si l’on se fie à l’Agence française. A l’issue d’une réunion plénière, cet organisme intergouvernemental a ajouté ces quatre pays à la « liste grise » des pays présentant des « déficiences stratégiques », mais qui ont pris l’engagement de mettre en œuvre des plans d’action dans des délais impartis pour améliorer leur situation.

En octobre 2020, Dame Covid oblige, le GAFI a décidé de reprendre ses travaux pour identifier de nouveaux pays présentant des déficiences stratégiques en matière de LBC / FT et pour hiérarchiser l’examen des pays inscrits avec des délais expirés ou expirés. Les pays suivants ont vu leurs progrès examinés par le GAFI depuis octobre: Albanie, Botswana, Cambodge, Ghana, Maurice, Myanmar, Nicaragua, Pakistan, Panama, Ouganda et Zimbabwe. La Barbade et la Jamaïque ont choisi de reporter les rapports en raison de la pandémie. Après examen, le GAFI a identifié également le Burkina Faso, les îles Caïmans, le Maroc et le Sénégal comme des juridictions présentant des lacunes stratégiques.

En ce mois de février 2021, le Maroc a pris un engagement politique de haut niveau afin de travailler avec le GAFI et le MENAFATF pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC / FT.  Depuis l’achèvement de son REM en 2019, le Maroc a progressé sur ses lacunes en matière de REM pour améliorer la conformité et l’efficacité techniques, notamment en coordonnant les activités et les objectifs de toutes les agences LBC / FT concernées afin d’être cohérent avec les risques de BC / FT identifiés et ajusté en fonction de l’évolution des risques nous dit le compte-rendu.

Le Maroc s’emploiera à mettre en œuvre son plan d’action, en sept points. En démontrant la mise en œuvre efficace du système de gestion des cas afin de fournir des réponses en temps opportun et de hiérarchiser les demandes d’entraide conformément au profil de risque du pays;  améliorer la supervision fondée sur les risques, prendre des mesures correctives et appliquer de manière efficace, sanctions proportionnées et dissuasives en cas de non-respect;  s’assurer que les informations sur la propriété effective sont adéquates, exactes et vérifiées, y compris les informations sur les personnes morales et les structures juridiques étrangères;  accroître la diversité des rapports de DOS;  fournir à la CRF des ressources financières et humaines adéquates pour renforcer ses capacités analytiques afin de s’acquitter de sa mission fondamentale d’analyse opérationnelle et stratégique;  prioriser l’identification, l’enquête et la poursuite de tous les types de BC en fonction des risques du pays et enfin, renforcer les capacités des LEA, des procureurs et des autres autorités compétentes pour mener des enquêtes financières parallèles, utiliser des renseignements financiers, saisir des actifs et rechercher/fournir une entraide judiciaire.