UE: Le conflit autour du Sahara fait de l'Afrique du Nord la région la moins intégrée du Monde 

UE: Le conflit autour du Sahara fait de l'Afrique du Nord la région la moins intégrée du Monde 
mercredi 24 février 2021 - 14:29

La région d’Afrique du Nord est « la moins intégrée du monde » à cause du conflit du Sahara, a indiqué l’ambassadrice de l’Union Européenne au Maroc, Claudia Wiedey, lors d’une conférence de presse ce mercredi 24 février. L’Union Européenne appelle en ce sens à solution « politique » basée sur un « compromis » pour remédier aux « énormes » pertes économiques. 

L’Union européenne n’a pas changé de position sur la question du Sahara, a expliqué la représentante de l’UE au Maroc, en maintenant sa tendance tournée vers le multilatéralisme et une solution sous l’égide de l’ONU.

« Pour nous, en tant qu’Union européenne, notre position n’a pas changé, nous restons sur la ligne avec les Nations Unies, aussi parce que nous sommes derrière le concept du multilatéralisme donc pour nous c’est une question qui doit être réglée avec le processus des Nations Unies », a-t-elle affirmé.

Et d’ajouter: « Nous souhaitons vraiment que le processus politique redémarre le plus rapidement possible pour trouver une solution durable, politique qui est acceptable et nous croyons fortement que ce sera pour l’avantage du Maroc, de toutes les parties qui sont impliquées et pour la région ».

L’UE, a-t-elle ajouté, est en contact avec les Nations Unies notamment « pour faire avancer le processus, pour voir comment on peut accélérer le processus politique ».

Pour l’instant, la position de l’UE reste inchangée

La région est « la moins intégrée du monde » à cause du conflit du Sahara, a fait remarquer l’ambassadrice ajoutant que « la perte économique de cette non intégration c’est énorme ».

« Je crois qu’on va seulement réaliser les pertes du passé et les opportunités qui s’offrent au moment où ce conflit sera réglé, sur une base de compromis qui permette d’aller de l’avant, mais pour l’instant, notre position reste sur la base des Nations Unies », a encore réagi la représentante européenne.

Si l’Union européenne déplore la non intégration de la région et souhaite le redémarrage rapide du processus politique afin d’arriver à un règlement du conflit, les discussions sur le dossier du Sahara ne sont toutefois pas à l’ordre du jour au niveau des institutions européennes. Cependant, du côté marocain, le chef de la diplomatie, Nasser Bourita, a appelé les 27 à se joindre à la mouvance internationale, sous l’égide des Nations Unies, et notamment soutenue par les Etats-Unis, pour trouver une solution dans le cadre de son initiative d’autonomie.

«Il suffit que l’Europe sorte de sa zone de confort et soutienne cette tendance internationale», a indiqué le ministre marocain des Affaires Etrangères, notant que «le processus a tourné en rond pendant des années» et qu’aujourd’hui, «une orientation émerge et c’est cette orientation-là que l’UE doit épouser également».

Les Britanniques ont la liberté de faire ce qu’ils veulent

A ce titre, l’ambassadrice de l’UE a également réagi à la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, au moment où l’Union est restée en retrait concernant ce sujet depuis l’annonce faite en décembre et où elle est attendue pour prendre une position plus audacieuse pour marquer sa volonté de trouver une solution à ce dossier qui traine depuis plusieurs années.

« Concernant les Américains, nous avons bien sûr pris bonne note de la décision du président sortant Donald Trump et donc c’est une décision d’un Etat, un Etat important, un Etat qui est membre du conseil de sécurité », a-t-elle déclaré.

Répondant à une question sur la possibilité qu’un pays de l’Union européenne prenne position en faveur du Maroc de façon souveraine, Claudia Wiedey a estimé qu’elle ne « voyait pas cette possibilité », expliquant que les pays membres sont tenus par la déclaration qu’ils ont signée, « seulement les Britanniques, ils sont sortis de l’Union européenne et ont la liberté de choisir et de faire ce qu’ils veulent, les autres 27 non, ils n’ont pas le droit ».

Ce qu’ils peuvent faire en revanche, c’est de lancer une discussion au niveau du Conseil, a-t-elle fait remarquer, notant que « pour changer une position du Conseil, il faut un débat et une nouvelle décision, ce qui, pour l’instant, n’existe pas ».

« Il n’y a en ce moment pas de vraies discussions sur la possibilité d’ouvrir des consulats pour les Etats membres », a déclaré l’ambassadrice, avant d’ajouter qu' »il y a bien sûr des questions des investisseurs qui passent de temps en temps » et que ces derniers ont le droit de s’installer où ils veulent étant donné qu’ils sont des acteurs privés.

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