Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi 18 février, au cours d’un discours télévisé, la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections législatives anticipées et un remaniement gouvernemental.
Hespress FR l’avait annoncé il y a quelques jours, le président Tebboune a dissout l’Assemblée populaire nationale (APN) et convoqué des élections anticipées dans le pays après avoir mené des tractations avec plusieurs chefs de partis qui ont dit avoir compris l’intention du chef d’Etat de redistribuer les cartes du pouvoir.
En perte de légitimité, Abdelmadjid Tebboune, élu lors d’un scrutin boudé par la majorité des Algériens avec un score historiquement bas, a mis à exécution son projet de faire mettre la main sur tous les niveaux du pouvoir en Algérie.
Dans ce ce discours, il a vanté son bilan présidentiel, au moment où le pays travers des jours sombres, liés notamment à la crise du coronavirus aux problèmes sociaux et économiques et des droits de l’Homme.
Si ces annonces ont tout l’air d’être inopportunes et risquent de soulever la colère de la rue, l’organe d’information officiel algérien APS, a aussitôt annoncé dans une dépêche que cette décision du président « intervient conformément aux dispositions de l’article 151 de la Constitution » algérienne.
En outre, le chef d’Etat algérien a voulu tendre la main au Hirak à quelques jours de l’anniversaire des deux ans des marches populaires anti-système et pro-démocratie, en annonçant une grâce présidentielle de certains détenus d’opinion et manifestants.
« Etant donné qu’on est à seulement quelques jours de la célébration du deuxième anniversaire du Hirak béni et originel, j’ai pris une décision dans le cadre d’un décret de grâce présidentielle (pour gracier) un groupe de personnes emprisonnées, environ 30 personnes condamnées définitivement et d’autres dont le jugement n’a pas encore été rendu ou est en cours, au total 55 ou 60 personnes, qui rentreront chez elles ce soir ou demain », a-t-il déclaré.
Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs annoncé un remaniement gouvernemental d’ici 48 heures, jugeant l’avoir fait après avoir entendu les doléances des citoyens.
« Je suis au courant, et j’ai entendu les critiques du citoyen, et à juste titre, que probablement l’intention est bonne mais que l’exécution sur le terrain n’est pas à la hauteur, soit au niveau des autorités locales soit de quelques domaines gouvernementaux », a-t-il déclaré en ce sens.
La nouvelle composition de l’exécutif sera annoncée vendredi ou samedi, a-t-il précisé et le remaniement concernera les secteurs « qui font ressentir au citoyen et où nous ressentons aussi, un manque d’accomplissement de leurs tâches ».
