L’Australie a annoncé qu’une de ses ressortissantes, une présentatrice télé pour une chaîne de télévision chinoise anglophone, a été officiellement arrêtée et accusée de « divulgation de secrets d’Etat à l’étranger ».
Placée en détention depuis six mois en Chine sans explication des motifs, Cheng Lei, une présentatrice australienne de la chaîne chinoise anglophone CGTN est à présent officiellement arrêtée et Pékin a finalement annoncé ses chefs d’accusations.
Cheng Lei est accusée d’avoir « fourni illégalement des secrets d’État à l’étranger », a indiqué ministre des Affaires étrangères australienne Marise Payne dans un communiqué. Son arrestation est intervenue dans un contexte de tensions entre la Chine et l’Australie notamment après que Canberra ait demandé une enquête internationale sur l’origine du coronavirus, retrouvé pour la première fois en Chine en décembre 2019.
Présentatrice connue de la chaîne de télévision publique CGTN, Cheng Lei, réalisait des interviews de chefs d’entreprises du monde entier pour des émissions. Née en Chine, elle avait émigré en Australie durant son enfance avant de retourner en Chine et d’être embauchée par la télévision publique en 2012.
La ministre des Affaires étrangères australienne a déclaré avoir été informée le 5 février par les autorités chinoises de l’arrestation de Cheng Lei. Si elle est condamnée coupable selon les lois sur la « sécurité nationale » elle risque une lourde peine.
« Le gouvernement australien a régulièrement fait part, au plus haut niveau, de ses graves inquiétudes concernant la détention de Mme Cheng, notamment en ce qui concerne son bien-être et ses conditions de détention », a souligné la ministre.
« Nous comptons sur les fait que les principes fondamentaux de justice, d’équité procédurale et de traitement humain soient respectées, conformément aux règles internationales ».
Deux journaliste australiens, Bill Birtles et Mike Smith, exerçant en Chine sont rentrés en Australie en septembre, après avoir été interrogés sur Cheng Lei.
Son placement en détention avait suscité l’émoi au sein de la communauté des journalistes étrangers en Chine.
