L’équipe de scientifiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est sortie, jeudi 28 janvier, de sa quarantaine imposée en Chine et pourra désormais commencer ses travaux. Alors que les Etats-Unis appellent à une enquête poussée pour déterminer de potentiels coupables, Pékin a estimé qu’il s’agissait d’une ingérence.
Les dix enquêteurs internationaux de l’OMS étaient arrivés le 14 janvier à Wuhan et avaient été mis en quarantaine. Leur arrivée en Chine devait avoir lieu plus tôt, mais faute d’autorisations, leur voyage a été retardé, ce qui n’a pas manqué d’irriter l’Organisation qui a tenté d’organiser ce voyage depuis 1 an.
Après la fin de la durée de quarantaine, les scientifiques internationaux accompagnés de leur homologues chinois auront seulement quelques jours pour tenter d’obtenir des réponses sur la déclenchement de cette pandémie mondiale qui a fait plus de 2.185.467 morts.
Mercredi alors que les scientifiques étaient sur le point de sortir de quarantaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a indiqué que Washington évaluerait « la crédibilité du rapport d’enquête une fois terminé ».
« Il est impératif que nous allions au fond des choses dans l’apparition de la pandémie en Chine », a-t-elle dit, ajoutant que les Etats-Unis « soutiennent une enquête internationale qui à notre avis doit être claire et poussée ».
La porte parole de la nouvelle administration Biden a également affirmé que les Etats-Unis évalueront la « crédibilité » du rapport attendu, et que Washington va puiser dans « les informations rassemblées et analysées par le renseignement » américain.
Réagissant aux déclarations de Mme. Psaki, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a rejeté « les a priori négatifs » et les « ingérences politiques » dans le travail des enquêteurs.
Selon lui, les propos de la porte parole américaine constituaient « une ingérence inutile » dans le travail des experts, « qui ne sera pas propice à la recherche de résultats scientifiques sérieux ».
Les experts de l’OMS avaient eux-mêmes affirmé lundi que leur mission n’était pas de déterminer un coupable dans l’affaire, au moment où leur mission est déjà compromise par le temps qui s’est écoulé entre l’apparition du virus et le début de leur travail sur place.
Lundi, le directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan, a déclaré que leur travail est de « trouver les réponses scientifiques au face-à-face entre l’homme et l’animal », affirmant qu’il s’agit d' »une nécessité absolue ».
« Il s’agit de comprendre les origines de la pandémie, non de trouver un responsable », a-t-il précisé avant de réaffirmer: « Ce sont des réponses que nous cherchons, non des coupables ou des accusés ».