Les Britanniques et les Européens tentaient mardi un des derniers exercices laborieux pour trouver un accord à moins de 10 jours de la sortie définitive du Royaume-Uni du marché unique. Les discussions butent toujours sur la pêche et les Européens sont ceux qui trouvent le plus de mal à trouver une formule où les deux s’accordent.
Les jours passent et le scénario du No deal se confirme petit à petit. A moins d’un accord de dernière minute, les deux anciens époux au sein de l’Union européenne ne trouvent toujours pas d’accord sur le secteur de la pêche, un secteur économique vital pour plusieurs pays européens, notamment pour la France.
L’accès aux eaux poissonneuses britanniques a divisé dans les deux camps depuis le début des négociations. Et alors que Londres a proposé de faire des concessions, les Européens ont jugé ces derniers insuffisants. Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit a confirmé mardi qu’il avait rejeté la proposition britannique sur la pêche.
Alors qu’il ne reste plus que dix jours avant la sortie du Royaume-Uni du marché unique, les Européens entendent s’accorder encore plus de temps pour trouver un compromis. Selon Michel Barnier, l’UE est prête à négocier « jusqu’à la fin de l’année et au-delà » un accord post-Brexit.
« Nous sommes vraiment au moment décisif: nous fournissons un dernier effort (aux négociations). Dans 10 jours, le Royaume-Uni quittera le marché unique, et je continuerai de travailler en toute transparence », a-t-il déclaré.
De leur côté, les Britanniques n’ont pas grand chose à perdre sur le sujet comme l’a affirmé lundi le chef du gouvernement Boris Johnson. Les conditions d’un no deal « seraient plus que satisfaisantes pour le Royaume-Uni », a-t-il dit.
Lundi soir, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont une nouvelle fois parlé après la proposition de Londres sur la pêche.