L’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA) a présenté les résultats de son dernier rapport statistique annuel, réalisé comme à chaque exercice à cette période de l’année selon un quotidien de la place. Il en ressort, essentiellement, que les Marocains restaient très méfiants vis-à-vis de leurs institutions politiques et que la confiance placée en elles est à la baisse.
L’indice de confiance pour la catégorie des personnes âgés de 18 à 29 ans, à 41% d’entre eux ne font pas confiance ni dans le gouvernement ni dans les institutions publiques et politiques car elles ne voient pas d’efforts tangents de lutte contre la corruption. Pour les 18 ans et plus, l’indice de confiance s’est fortement dégradé à 28% vis-à-vis du Parlement et force est de constater que seulement 6% des citoyens marocains placent leur confiance aux organes de l’exécutif et du législatif. Le rapport du MIPA souligne que cet indice négatif s’explique par le fait que les institutions élues n’arrivent pas à représenter convenablement les intérêts des citoyens et que l’exécutif .
C’est ainsi que les institutions politiques font partie des organisations les moins fiables au Maroc. Environ 77% des Marocains ne font pas confiance aux élus aux partis politiques; 75% ne font pas confiance aux syndicats et 77% ne font pas confiance au gouvernement et en sont déçus, tandis que plus de la moitié des Marocains, 59%, se méfient du système judiciaire. Le rapport indique également que l’indice de corruption bureaucratique constitue le facteur prépondérant pour comprendre les niveaux très bas de confiance envers l’institution politique dans le Royaume.
Un rapport de la Banque mondiale avait indiqué que le Maroc figurait parmi les pays où le niveau de la corruption perçue ou réelle, était très haut. L’étude, qui vise à fournir une plate-forme pour le débat public sur la question de la confiance dans les institutions au Maroc, et à faire des recommandations et propositions nous apprend également qu’en terme de confiance sociale, « les Marocains font avant tout confiance à leurs familles » a environ plus de 95 % et que cette dernière était la principale source de confiance. Les Marocains restent méfiants entre eux et à plus de 45%, ils ne se font pas confiance mutuelle.
Les Marocains, ressentent par contre un sentiment de sûreté et de sécurité. Bien plus de 80% d’entre eux ont exprimé leur confiance dans l’armée marocaine et dans les forces de police et de l’ordre en général. Par ailleurs les Marocains ont plus de yeux pour le privé en matière de Santé et de scolarité et s’ils font la différence entre le secteur public et le secteur privé, la préférence est à ce dernier.
