La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger organise, du 17 décembre au 16 janvier 2021, une exposition de l’artiste peintre maroco-américain Hassan Kouhen à l’Espace Rivages.
Hassan Kouhen a quitté le Maroc en 1975 pour entamer ses études d’arts plastiques à Vancouver au British Columbia au Canada en 1977. En 1980, il s’installe à Los Angeles en Californie aux Etats-Unis. Kouhen a exposé à Beverly Hills, Ervan, San Diego, La Jolla, Palm Springs, à Miami en Floride au Canada et au Maroc.
Ses œuvres sont intrigantes, profondes et surprenantes. À travers ce trait fluide et sincère, l’artiste émeut par ses créations dès le premier contact. Un mouvement saisissant anime le tableau. Les lignes directives du tableau investissent à chaque fois des champs nouveaux. Elles sont verticales, horizontales, des courbes ou des déclinaisons cubistes. Les créations surprennent aussi par cette tension qu’elles dégagent, sans pouvoir la décrypter ou la saisir.
L’Espace Rivages accueille les œuvres récentes d’un artiste marocain résidant à l’étranger qui aimerait rester présent au Maroc. « tôt ou tard je vais revenir …je ne veux pas revenir à la dernière minute. Je veux que mes tableaux soient chez les Marocains », déclare Hassan Kouhen.
Dans une interview accordée à la Fondation Hassan II pour les MRE, Hassan Kouhen devait clarifier la différence selon lui, entre un tableau créé au Maroc et un autre créé aux USA. « Pratiquement tous les tableaux créés au Maroc ont une touche marocaine car en les créant j’ai des visages marocains qui traversent mon imaginaire, des visages de femmes amazighes, des couleurs du Maroc, des chevaux… ces éléments sont représentés de manière abstraite bien sûr. Aux USA, j’ai d’autres idées différentes. Dans mes tableaux marocains, il y a plus de formes, plus de couleurs, ceux des USA ils sont plus légers« , a-t-il répondu.
S’agissant de la manière dont l’artiste travaille ses tableaux, Hassan Kouhen a expliqué que quand il a une idée, il commence un tableau et il faut qu’il le termine.
« Je ne peux pas m’arrêter, même pas une seconde, si je m’arrête, le tableau est perdu, gâché. Quand j’ai l’idée il faut que je la mette sur la toile. Le premier travail peut être fait en 10 minutes tandis que le reste du travail peut prendre quelques jours. Une fois que l’idée est là, je choisis les couleurs qui correspondent à cette idée et là il n’y a pas de règles si j’ai envie de mettre du jaune je mets du jaune et non une autre couleur… », a-t-il dit.