Lors de sa présentation d’un exposé devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants autour de la stratégie nationale pour la vaccination contre le coronavirus, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb a été interpellé par la députée USFPiste, Ibtissam Merrass, sur le manque de communication de son département.
La députée de l’Union socialiste des forces populaires insisté que ce défaut de communication, qui fait place aux fake news, a été soulevé à maintes reprises mais sans amélioration aucune.
Son intervention intervenait après un « démenti » du ministre sur les informations relatives à l’arrivée du vaccin chinois au Maroc. Il a à ainsi qualifié de « fake news » les informations relayées par certains médias et les réseaux sociaux à ce sujet, notant que le lancement de la campagne de vaccination nationale est tributaire de la réception des premières doses de la part de l’une des sociétés avec laquelle un contrat a été conclu.
« La partie communication que vous avez évoquée M. le ministre était bien. Vous avez parlé de publicités de sensibilisation, plateformes de veille etc. Mais tout cela vise une petite catégorie de la société marocaine. La communication M. le ministre doit être avec l’opinion publique« , a-t-elle riposté.
Concernant la communication avec la presse nationale, la députée de l’USFP a souligné que le seul souci de cette dernière « est de transmettre l’information et calmer les esprits et la situation. Et transmettre les bonnes informations, précises et concises et non des fake news aux citoyens marocains (…) les Marocains veulent voir leur ministre de la santé pour les rassurer« .
Et d’ajouter : « Votre manque de communication avec la presse nationale est un mépris à son égard. Vous les avez laissés face aux rumeurs, aux lives, aux vidéos et audios qui circulent sur les réseaux sociaux. Cette présentation que vous nous avez donnée, il fallait la dévoiler à l’écran au moment voulu et la donner à la presse et ce faisant, lever toute tension qui peut avoir des répercussions négatives sur cette campagne d’envergure« .
Ce point évoqué par la députée demeure effectivement la problématique numéro un que rencontrent les professionnels de la presse nationale avec le département d’Ait Taleb. Manque d’informations, retard de réponses, refus de se prononcer sur tel ou tel sujet, le transfert d’un service à un autre … et la liste est longue. Autant d’entraves qui laissent le journaliste face à un manque d’informations officielles et précises sur différents sujets qui touchent directement le citoyen.