Au Burkina Faso, les résultats préliminaires de la présidentielle, ont donné le chef d’Etat actuel Roch Marc Christian Kaboré en tête, selon la commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition avait menacé de ne pas reconnaitre les résultats du scrutin.
Les résultats du scrutin présidentiel du 22 novembre annoncent M. Kaboré qui brigue un second mandat avec 58,14% des voix, contre 14,25% pour le chef de file de l’opposition, Zephirin Diabré et 13,62% pour Eddie Komboïgo, le président de l’ex-parti au pouvoir.
Il reste encore une semaine pour connaitre les résultats définitifs de la présidentielle, mais les violences que craignaient les autorités sont toujours là. Au moins cinq supplétifs civils des forces de sécurité dans ont été tués mardi lors d’une attaque dans le nord du pays.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mohamed Ibn Chambas, s’est félicité mercredi du « déroulement pacifique du processus électoral », après une entrevue avec le président Kaboré.
« Le processus n’est pas encore achevé. Les Nations unies s’associent aux efforts de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), de l’Union africaine (UA) et de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) pour encourager vivement les acteurs politiques à permettre la poursuite du processus électoral dans les meilleures conditions et à recourir aux voies constitutionnelles et légales existantes pour régler les contentieux éventuels », a-t-il ajouté.
L’opposition critique le fait que certains bureaux de votes n’ont pas ouvert à temps et d’autres n’ont pas ouverture du tout, notamment dans le nord du pays en proie à des violences meurtrières et échappant au pouvoir.
Elle dénonce par ailleurs que le scrutin a été « émaillé de fraudes » et a menacé de « ne pas accepter des résultats entachés d’irrégularités ».