Coronavirus : L'obligation du vaccin imposée par Qantas sera-t-elle généralisée?

Coronavirus : L'obligation du vaccin imposée par Qantas sera-t-elle généralisée?
mercredi 25 novembre 2020 - 08:34

Le secteur du transport aérien comme jamais auparavant, vit la pire crise de son existence. Dame Covid ayant eu le dessus, nombre de compagnies aériennes voient du plus mauvais œil, les fermetures des frontières, les quarantaines et autres restrictions de voyage qui ont fait clouer au bas mot les deux tiers de leur flotte. On peut dire et sans vergogne que les aviateurs du monde entier au titre d’une solution à leur raison d’être « cherchent désespérément passagers ».

La compagnie aérienne australienne Qantas l’aurait peut être trouvée. En effet, Qantas a indiqué que le vaccin contre le coronavirus serait obligatoire pour les voyageurs sur ses vols internationaux. « Pour les personnes qui viennent en Australie ou pour celles qui en repartent, nous considérons que le vaccin contre le coronavirus est une nécessité, nous allons modifier les termes et conditions de réservations sur les liaisons internationales, de façon à imposer la vaccination avant d’embarquer », a affirmé Alan Joyce, le PDG de Qantas dans une émission télé sur la neuvième chaine australienne.

La principale compagnie aérienne australienne exigera en effet que les voyageurs internationaux soient vaccinés contre le Covid-19 dès que celui-ci sera prêt. Selon Alan Joyce, d’autres compagnies aériennes sont susceptibles d’imposer des exigences similaires une fois que les vaccins seront approuvés et distribués sur le marché mondial.

Bien que cela a donc, fort peu de chances dans l’immédiat de se produire au regard de vaccins non encore disponibles, cela a le mérite d’être clair et net et pourrait à la longue se propager vers un résultat positif de part cette décision. Pour l’heure, seule la compagnie Qantas s’est engagé dans  l’aventure.

D’autres, à l’instar de Japan Air lines ou de Korean Air rechignent, jugeant qu’il était un peu tôt pour s’avancer sur ce que seraient les exigences en matière de transport aérien une fois qu’un vaccin sera largement disponible pour envisager une telle action.

Qu’en est-il de la RAM?

Au niveau de la Royal Air Maroc, le problème ne se pose même pas. Pour la compagnie nationale la décision, si décision, dans ce sens, il y a, reviendrait aux autorités comme du reste pour celles actuellement en vigueur. Elle ne dépendra pas du management.

« RAM ne prendra pas ce genre d’initiatives, elle se plie aux règlements de l’Etat et pour ce qui est de sa raison d’être, de l’IATA. C’est le cas de toutes les compagnies aériennes du monde », nous assure une source interne.

Que dit l’IATA?

Pour l’IATA justement,  « cette crise est  dévastatrice et implacable », aux dires de son directeur général, Alexandre de Juniac qui estime que « les frontières doivent être rouvertes sans mesures de quarantaine pour que les passagers puissent à nouveau prendre l’avion ».

C’est dire si cette décision pourrait quelque part soulager. « Les compagnies vont devoir continuer à puiser dans leurs liquidités au moins jusqu’au quatrième trimestre 2021, il n’y a donc pas de temps à perdre  pour la réouverture des frontières », a ajouté de Juniac.

Les compagnies ont obtenu 160 milliards de dollars d’aides en 2020 pour survivre à la crise mais réclament une deuxième tranche d’aide estimée de 70 à 80 milliards.

L’arrivée de vaccins « est une bonne nouvelle » qui « nous rend plus confiant », a commenté, pour sa part au cours d’une conférence de presse, Brian Pearce, le directeur financier de l’organisation qui ne prévoit pas de retour du trafic à la normale avant 2024.

Mais pour autant de « bonnes nouvelles », le nombre de personnes disant vouloir être vaccinées, décroit, si l‘on juge à travers les taux d’acceptation de la vaccination à travers le monde: En Australie, il est passé entre août et octobre de 88% à 79%, en France de 59% à 54% durant la même période, tandis que les Indiens sont ceux qui ont le plus confiance avec 87%.

Ce qui va dans le sens contraire des velléités du PDG de Qantas Alan Joyce. Frappée de plein fouet, comme toutes les autres compagnies aériennes du monde, par le ralentissement brutal du trafic aérien dû à l’épidémie du coronavirus (Covid-19), Qantas a supprimé 8.500 emplois et cloué au sol plus de 200 avions.

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