Faute d’entretien et de moyens publics, Fès se dégrade physiquement

Faute d’entretien et de moyens publics, Fès se dégrade physiquement
mardi 17 novembre 2020 - 08:34

Fès, une des cités les plus anciennes du Maroc est un musée à ciel ouvert de par ses monuments historiques à l’image de ceux de sa médina qui on fait qu’elle soit classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Malheureusement entre grands chantiers de restauration, travaux d’entretien cette ville impériale qui se cherchait un lifting dans l’espoir de concurrencer Marrakech, la destination phare du Royaume, n’y arrive finalement pas. Bien au contraire elle se dépérit.  

Faute d’entretien et de moyens publics, la capitale spirituelle du Royaume sombre lentement mais sûrement dans un processus de dégradation physique, de paupérisation sociale et de marginalisation urbanistique. La Kasbah Moulay El Hassan un monument historique, de par l’architecture unique de ses murs et de ses tours, tombe en ruine de par les altérations du temps et de l’homme, en plus du manque d’entretien. Certaines de ses parties se sont effondrées et de profondes fissures touchent le reste d’entre eux. C’est également un bidonville qui malgré la politique de relogement abrite toujours des récalcitrants.

Le cap, vers lequel la ville s’est engagée, aussi bien sur le plan économique que développemental est déploré par nombre de Fassis. La ville souffre de son urbanité et ce, bien avant que la crise sanitaire ne la plonge dans une seconde récession qui risque de perdurer longtemps et d’en ajouter à sa lente agonie. Le tourisme son principal nerf économique n’est qu’un lointain souvenir qui vient l’affecter encore plus. La ville « nouvelle et vieille » est dans un état de délabrement comme jamais auparavant et quand travaux de restauration ou autres, il y a, c’est au compte-goutte et d’une lenteur dont seule la gestion de la ville en a la raison.

Mohamed Aarab, acteur associatif à Fès, en incombe la responsabilité au Conseil communal ou de la commune (c’est tout comme) qui a confié certains travaux à une entreprise œuvrant dans le domaine de l’immobilier, mais que le vrai le responsable du suivi de l’avancement des travaux est le maire de la ville. Il déplore entre autres, l’état calamiteux des trottoirs, rue et routes (nids de poules qui parfois condamnent le passage).

Mohamed Aarab confirme que la détérioration des routes est quasiment général à Fès et régions. Il évoque un groupe de points noirs, comme la route de Ouislane, qu’il a qualifiée de « route de la mort », et celles de la région du Saiss. Selon l’acteur associatif, « un grand nombre d’habitants de la ville de Fès estiment que le conseil de la commune actuel n’a pas été à la hauteur de ce qu’ils attendaient de lui. Ils n’ont rien géré et ont tout bloqué ». Il a aussi noté que les projets de construction connaissaient un ralentissement, dû à la complexité de l’obtention des permis de construire.

En revanche, Mohamed El Harti, le troisième adjoint au maire de Fès, a balayé ces propos et démenti que la ville connaissait un retard dans la les travaux de restaurations et d’entretiens de la chose urbaine ou de son développement, déclarant  « Nous , avons des données réalistes, et je peux mettre à disposition les projets qui ont été achevés ou dont les budgets ont été acceptés ». El Harti a précisé que Fès « n’est pas Rabat, Casablanca ou Tanger, qui connaît des investissements avec la participation de différents partenaires », ajoutant, « Mais nous faisons de gros efforts en fonction de ce que nous avons en termes de budgets pour réparer les routes, rues et autres bâtiments dans nos différentes provinces. Contrairement à ce que disent les critiques de l’actuel conseil communal de la ville de Fès, qui le jugent «pire» que les précédents conseils communaux ».

D’un autre côté, il y a ceux qui pensent que l‘échec des projets du conseil communal de la ville de Fès est dû au fait qu’à l’instar des conseils communaux d’autres villes dirigés par le Parti de la justice et du développement (PJD). Fès a lentement lié l’approbation de l’autorité à donner le feu vert à la mise en œuvre des projets proposés, en raison du « conflit » entre les gestionnaires affiliés des affaires locales. Mohamed El Harti affirme avec insistance que le Conseil communal de Fès « fait des efforts considérables pour mettre en œuvre des projets, qu’ils soient économiques ou liés à la restauration de la ville, et à la réforme de l’administration ».

Ce à quoi Mohammed Aarab répond, que les projets dont parle le responsable du conseil communal ne sont là « que des paroles qui n’ont aucun effet sur la réalité du terrain », ajoutant, « Le maire doit nous montrer les projets et ce qu’il a accompli pendant son mandat ». En attendant Fès en fait les frais.

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