Coronavirus : les transports et espaces publics malades de l’encombrement et du non-respect de l’espacement

Coronavirus : les transports et espaces publics malades de l’encombrement et du non-respect de l’espacement
jeudi 29 octobre 2020 - 11:08

Alors que les pouvoirs publics de plusieurs villes marocaines ont mis en place les mesures préventives pour circonscrire la propagation du coronavirus dans les transports (distanciation et masques dans les bus, tramways, autocars, taxis, trains…), les espaces publics ouverts ou fermés (cafés, restaurants, magasins, centre commerciaux…) force est de constater que l’on en est bien loin du satisfecit escompté.  

Dans les transports en commun, notamment les bus urbains et les tramways, on semble être hors du temps et de l’espace au regard de citoyens pas concernés outre mesure, malgré les dispositions préventives prises par les transporteurs pour faire face au danger de propagation du Coronavirus (Covid19).

Aux heures de pointe, le transport en commun plonge dans un paradoxe qui lui est propre. Malgré la mise en place d’une campagne de sensibilisation quotidienne du personnel, afin de communiquer les consignes sanitaires et sécuritaires (dépliants et rappel des consignes (port du masque et distance de sécurité) en audio à l’intérieur des rames, bus…) ces mesures relèvent souvent du domaine de l’impossible en raison du manque de conditions appropriées pour ce faire.

Dans les stations de tramway de Rabat et de Salé, les haut-parleurs auront beau exhorter les passagers à respecter les mesures de prévention du virus, comme la distance de sécurité (au moins un mètre) aussi bien dans la station qu’à l’intérieur des rames, l’espacement, le flux de circulation et autres mesures sanitaires, de mise à l’intérieur des véhicules ou rames ne sont pas respectés ou difficilement de par une proximité ou un encombrement des uns ou des autres.

Bien que tramways et bus soient soumis, après l’arrêt à la dernière gare, à la stérilisation (poignées, portes, cadres de chaises et distributeurs de billets etc.), la possibilité de transmission reste toujours possible, en raison de l’absence d’espacement et autres facteurs et ceci s’applique à toutes sortes de transport, tram, bus, autocar, train… et à un degré moindre aux taxis moins impactés en dépit de la réduction du tiers de passagers.

Avec ce non-respect des mesures de prévention contre le coronavirus dans les transports en commun que des milliers de citoyens utilisent chaque jour dans les villes, se pose la question de la faisabilité du reste des mesures arrêtées par les autorités, comme l’imposition d’‘un espacement dans les cafés et la fermeture anticipée des magasins.

A ce propos la présidente de l’Association Compétences Citoyennes pour le Développement à Fès, Leila Mernissi, qui a mené et qui mène un certain nombre de campagnes de sensibilisation pour prévenir la propagation du virus, a estimé « que toutes les mesures ne peuvent pas être liées à un seul pivot, expliquant que la réponse à la question de la faisabilité de certaines décisions doit être basée sur une recherche sur les raisons de les prendre ».

L’association que préside Leila Mernissi a expliqué, dans un communiqué à Hespress, que « s’il est difficile de mettre pleinement en œuvre les mesures de précaution pendant la journée en raison des mouvements et de la mobilité des personnes et des biens, la prise de mesures exceptionnelles, telles que la fermeture de magasins, cafés et restaurants, permettra de limiter la propagation du virus, car ces espaces connaissent un fort taux de participation pendant la période du soir et de la nuit ». Leila Mernissi a en outre indiqué « qu’un certain nombre de villes, comme Fès, manquent d’espaces de loisirs ouverts, ce qui pousse les citoyens à s’engouffrer dans les cafés et les restaurants qui sont l’un des seuls débouchés pour déstresser. La fermeture de cafés et de restaurants incitera les gens à s’engager à rester chez eux ».

A l’heure où le nombre d’infections dues au coronavirus touche une moyenne de quatre mille infections chaque jour, Mernissi a souligné que la « lutte contre le virus n’est pas de la seule responsabilité des autorités, mais devrait être assumée par tous ». Introduisant le modèle de Fès, qui avait connu une baisse significative d’infections pendant la période de quarantaine, mais immédiatement après le déconfinement, le nombre de personnes atteintes a augmenté exponentiellement Leila Mernissi a regretté « la négligence et le manque de vigilance de la population qui avait baissé le bras, croyant que la vie avait repris son cours normal ».

Monde
Défense: La France approuve enfin une cession de 30 avions Mirage 2000-9E émiratis
mardi 16 avril 2024 - 00:00

Défense: La France approuve enfin une cession de 30 avions Mirage 2000-9E émiratis

Monde
Attaque au couteau à Sydney : plusieurs personnes poignardées dans une église
lundi 15 avril 2024 - 14:12

Attaque au couteau à Sydney : plusieurs personnes poignardées dans une église

Monde
L'Iran appelle les Occidentaux à "apprécier sa retenue" face à Israël plutôt que de "l'accuser"
lundi 15 avril 2024 - 09:59

L'Iran appelle les Occidentaux à "apprécier sa retenue" face à Israël plutôt que de "l'accuser"

Monde
Les dessous du report sine die de la visite de Kaïs Saïed en Mauritanie
lundi 15 avril 2024 - 00:10

Les dessous du report sine die de la visite de Kaïs Saïed en Mauritanie

Monde
Appels internationaux à une désescalade après l'attaque iranienne sur Israël
dimanche 14 avril 2024 - 17:30

Appels internationaux à une désescalade après l'attaque iranienne sur Israël