La Norvège s’en est prise à la Russie mardi 13 octobre en affirmant qu’elle est derrière une attaque informatique qui avait visé cet été son Parlement.
« Sur la base des informations en possession du gouvernement, nous estimons que la Russie est derrière cette activité », a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères, Ine Eriksen Søreide.
« C’est un épisode sérieux qui affecte notre institution démocratique la plus importante », a-t-elle a ajouté la cheffe de la diplomatie dans un communiqué.
L’attaque informatique avait permis aux hackers d’avoir accès au courrier électronique de députés, les données « d’un petit nombre de députés et d’employés » avaient été téléchargées avait annoncé le 1er septembre, le Storting, le Parlement monocaméral norvégien.
Aussitôt les accusations visant la Russie annoncées, l’ambassade de Russie à Oslo a réagi en les rejetant en bloc. « Aucune preuve n’est présentée. Nous considérons de telles accusations contre notre pays comme inacceptables. Nous considérons cela comme une grave provocation délibérée, destructrice pour les relations bilatérales », a écrit l’ambassade russe sur sa page Facebook.
Les épisodes d’accusations contre la Russie par la Norvège ne sont pas nouveaux puisqu’en 2018 déjà, un Russe soupçonné d’avoir collecté des informations sur le réseau de données du Parlement avait été arrêté puis relâché pour manque de preuves.
Et en août, un diplomate russe avait été expulsé du pays après avoir été surpris en compagnie d’un norvégien soupçonné d’espionnage au profit de la Russie.