Algérie: Nouvelle manifestation du "totalitarisme" du régime

Algérie: Nouvelle manifestation du "totalitarisme" du régime
vendredi 25 septembre 2020 - 15:21

L’un des principaux partis d’opposition en Algérie s’est vu interdit d’organiser une réunion de son conseil national, prévue ce vendredi dans la capitale. Le parti dénonce des dérives totalitaires du pouvoir.

Alors que l’Algérie sort à peine d’un an de manifestations nationales hebdomadaires anti-système et pro-démocratie, ayant saboté le plan du pouvoir visant à imposer un 5ème mandat pour l’ancien président Abdelaziz Bouteflika (victime d’un accident cardiovasculaire (AVC) l’ayant gravement diminué), le nouveau pouvoir représenté par Abdelmadjid Tebboune a repris les bonnes vieilles pratiques du système algérien.

En effet, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), un parti d’opposition, a été interdit par la wilaya d’Alger de tenir son Conseil national ordinaire dans un hôtel de la capitale. C’est « une première depuis la création du parti », a commenté le RCD.

« La remise en cause du multipartisme se confirme. En effet, la réunion statutaire du conseil national du RCD programmée pour le vendredi 25 septembre 2020 à l’hôtel EL Riadh vient d’être officiellement interdite par le gouvernement”, a indiqué le RCD dans un communiqué.

Chasse aux sorcières

Bien qu’il s’agisse d’une première pour ce parti de son propre aveu, ces dérives autoritaires du pouvoir algérien ne sont pas nouvelles et se sont faites remarquer en 2019 lors de la « liquidation » des opposants au pouvoir sous couvert de la chasse aux sorcières de la « Issaba » (la bande, ndlr). Hommes d’affaires, vétérans de l’armée, anciens chefs des renseignements généraux et militaires, anciens ministres et leaders politiques ont tous été mis au cachot.

« Par cette attitude de vouloir mettre des entraves au débat dans la société, y compris à l’intérieur des structures des partis, le pouvoir semble avoir choisi la politique du pire », a estimé le parti d’opposition.

Pour rappel, une grande figure de la gauche, Louisa Hanoune, qui était pressentie pour reprendre le leadership du pays suite à la chute d’Abdelaziz Bouteflika, avait été détenue pour « complot contre l’autorité de l’armée et de l’Etat » avec 3 autres hommes forts du pouvoir algérien.

Les menaces contre ce parti d’opposition avaient déjà commencé à se faire ressentir en juin dernier lorsque le ministère algérien de l’Intérieur avait exhorté la formation politique à renoncer à certaines activités, sous peine de dissolution.

Le parti avait alors dénoncé la « menace explicite » et la «  violation de la Constitution et des lois » du ministère de l’Intérieur qui avait accusé le RCD de tenir « des réunions d’une organisation non agréée« , d’héberger des « personnes étrangères au parti à des fins de mobilisation et participation à des actions visant à porter atteinte à l’ordre public » et de lancer des appels répétés à organiser des rassemblements et des manifestations non autorisés.

Le parti de Mohcine Belabbes a dénoncé une volonté « de persécution politique et de lynchage médiatique » de la part du pouvoir. Concernant la réunion conseil national du RCD, le parti précise dans son communiqué avoir « déposé une demande de tenue de cette session du Conseil national auprès de l’administration de la wilaya d’Alger en date du 09 septembre ».

« Il y a eu des pressions depuis mars 2019 et j’ai reçu une convocation aujourd’hui« , avait déclaré en juin Mohcine Belabbes sur une chaîne de radio quelques jours après la lettre de mise en demeure du ministère de l’Intérieur visant son parti.

Mais selon la télévision nationale algérienne ENTV, le président du RCD n’aurait pas été convoqué pour des faits liés à ses activités politiques mais suite à une enquête au sujet de la mort au sein de l’appartement de Mohcine Belabbas à Birkhadem dans la capitale, d’un « travailleur clandestin ».

Ces dernier mois, après une série de dérives anti-démocratiques, l’Algérie a été pointée du doigt par plusieurs ONGs et par la communauté internationale. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait récemment exprimé la préoccupation de l’UE au sujet de la détérioration de la situation des droits de l’Homme en Algérie, notamment à cause de l’arrestation de militants du Hirak et de journalistes.

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