L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack a été condamné à quatre ans de prison dont deux ferme et à une amende de 500 000 € après avoir été reconnu coupable de corruption par les tribunaux français.
Lamine Diack, qui a dirigé l’instance dirigeante de l’athlétisme entre 1999 et 2015, a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment «avoir donné et reçu des pots-de-vin» en relation avec des affaires de dopage russes afin que les athlètes du pays puissent concourir aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres et aux Championnats du monde à Moscou en 2013.
Au cours du procès, les procureurs ont allégué que Diack était impliqué dans un paiement de 1,5 million de dollars de la part de la Russie pour financer les campagnes électorales présidentielles et législatives au Sénégal en 2012, en échange du ralentissement des affaires de dopage visant des athlètes russes.
Les procureurs ont également déclaré que le Sénégalais âgé de 87 ans avait sollicité des pots-de-vin d’un montant total de 3,45 millions d’euros auprès d’athlètes soupçonnés de tricherie.
Le juge président a déclaré que les actions de l’ancien athlète avaient « porté atteinte aux valeurs de l’athlétisme et de la lutte contre le dopage ».
Le tribunal a condamné Diack à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. Il a également infligé une amende maximale de 500 000 euros.
Le fils de Diack, Papa Massata Diack, accusé d’être au cœur du stratagème et de plusieurs autres, a refusé d’assister au procès à Paris, affirmant que le tribunal français n’était pas compétent car les crimes allégués avaient eu lieu en Russie, au Qatar, au Sénégal et au Japon et en Turquie. Le verdict du tribunal sur Massata Diack est attendu sous peu.