Des battements de cœur ont été enregistrés dans un des bâtiments sinistrés par les deux explosions du ports de Beyrouth, laissant croire qu’il resterait l’espoir d’un survivant au drame qui a secoué le Liban le 4 août.
Les équipes de recherche et les secouristes travaillent sans relâche depuis les deux déflagrations entendues début août. Les deux explosions ont détruit plusieurs quartiers de la capitale libanaise, provoquant une émotion internationale et l’envoi d’équipes médicales et d’experts pour aider le pays à faire face à la catastrophe.
Vendredi, des secouristes sont toujours en train de creuser dans les décombres d’un quartier touché après que des battements de cœur aient été détectés au scanner la veille, un mois après les explosions ayant fait 191 morts et plus de 6.500 personnes blessés.
Alors que Liban ne possède ni l’équipement ni les capacités techniques pour gérer de telles catastrophes, ce sont des équipes étrangères envoyées par les gouvernements qui sont venues à la rescousse.
Jeudi soir, alors que les équipes avaient arrêté les recherches sous le bâtiment où il ne reste plus que des décombres durant la nuit, des internautes libanais ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
L’armée a affirmé dans un communiqué vendredi que les travaux avaient été suspendus pendant deux heures à minuit « en raison du risque d’effondrement d’un des murs fissurés du bâtiment ».
Le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a déclaré jeudi à des journalistes qu’il pourrait y a avoir un ou deux corps, et peut-être un survivant, les appareils ayant permis de détecter des « battements cardiaques ».
« Après avoir enlevé les gros gravats, nous avons effectué de nouveaux tests pour surveiller le rythme cardiaque ou la respiration, et cela a révélé un faible rythme (…) sept battements par minute », a déclaré vendredi Nicolas Saadeh, qui coordonne les recherches entre l’équipe chilienne et la Défense civile. La veille, un rythme de 16 à 18 battements par minute avait été détecté.
