L’enseignement des langues étaient au centre des débats lors de l’exposé de Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le 18 septembre à Rabat, dans le cadre de la « vision stratégique 2015-2030 ».
La réforme de l’enseignement que le ministre de tutelle veut instaurer vise une « école équitable, améliorée et de qualité ».
Saïd Amzazi, a dressé lors de la cérémonie présidée par le roi Mohammed VI, les mesures qui seront prises par son département en prêtant un soin particulier au « renforcement des langues étrangères » au niveau des écoles publiques du Royaume.
Il a, dans ce sens, indiqué que les langues amazighe et arabe seront « bannies » des manuels et de l’enseignement des matières techniques et scientifiques, compte tenu, a-t-il rappelé, de « l’importance des langues étrangères au niveau de ces matières ».
Dans ce sens, Said Amzazi explique que l’amélioration du niveau des professeurs en français et en anglais est on ne peut plus intéressant pour un enseignement de qualité. Et d’ajouter que les centres de langues étrangères seront généralisés au niveau des facultés et des centres de formation professionnelle avec une obligation de suivre les cours pendant six mois.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, le pays comptera 80 écoles supplémentaires d’ici 2021.
Ce programme a pour principal objectif d’atténuer le taux de l’abandon scolaire qui était frappant en 2017-2018 : 453 000 élèves ont abandonné l’école au primaire et au collège.
Le ministre aspire à une diminution du taux de déperdition au primaire en milieu rural, pour passer de 5,7 à 1 % et de 12 à 3 % au collège pour le milieu rural et citadin à l’horizon de 2024-2025.