Le président libanais, Michel Aoun, a refusé, vendredi 7 août, qu’une enquête internationale soit faite sur les circonstances des deux explosions du port de Beyrouth en début de semaine. Selon la présidence libanaise, cette enquête « diluerait la vérité ».
Le président libanais, répondant à une question d’un journaliste qui demandait s’il pensait qu’une enquête internationale reviendrait à « diluer la vérité », a répondu « bien sûr ».
Le compte de la présidence libanaise a par la suite publié un message sur Twitter estimant que que selon M. Aoun une enquête internationale « diluerait la vérité ».
Ces déclarations et questions viennent au lendemain de la visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth et d’où il a lancé un appel à une enquête internationale « transparente » pour déterminer les responsabilités dans cet incident ayant coûté la vie à plus de 150 personnes et causé plusieurs milliers de sans-abris et de blessés (au moins 5.000 selon les derniers chiffres).
Le président libanais a par ailleurs affirmé qu’il avait été informé de la cargaison de plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium le 20 juillet. Selon le Premier ministre Hassan Diab, cette cargaison avait été stockée depuis six ans dans un entrepôt « sans mesures de précaution ».
Michel Aoun a par ailleurs ajouté qu’il avait contacté le secrétaire général du Conseil supérieur de Défense pour faire le nécessaire.
Face à la catastrophe, les autorités libanaises ont procédé à plusieurs arrestations. Selon une source judiciaire, cinq nouvelles arrestations parmi les fonctionnaires des douanes et du port, notamment des ingénieurs ont eu lieu vendredi soit un total de 21 personnes en détention provisoire.
« Face à la justice, il n’y a pas de grand ou de petit qui ne puisse pas être visé », a déclaré le président libanais.