Neil Young s’en remet à la justice. Le musicien légendaire a déposé une plainte pour violation du droit d’auteur contre la campagne de Donald Trump afin de l’empêcher d’utiliser ses chansons lors de rassemblements électoraux.
Donald Trump n’en est pas à sa première plainte. Après les Rolling Stones, c’est au tour de Neil Young de s’attaquer au président américain pour utilisation illégale de sa musique.
« Cette plainte n’a pas pour but de manquer de respect aux droits et opinions des citoyens américains, qui sont libres de soutenir le candidat de leur choix », indique la plainte déposée devant le tribunal fédéral de New York.
« Cependant, le demandeur en bonne conscience ne peut pas permettre que sa musique soit utilisée comme » chanson thème « pour une campagne non américaine d’ignorance et de haine qui divise », ajoute-t-il.
Young allègue que la campagne de Trump n’a pas de licence pour interpréter publiquement les compositions intitulées «Rockin ‘in the Free World» et «Devil’s Sidewalk».
Le musicien précise que Trump a utilisé sa musique pendant des années et a joué les deux chansons lors de son rassemblement à Tulsa, Oklahoma, le 20 juin.
Les représentants de la campagne de Trump n’ont pas encore répondu au procès de Young, qui demande 150 000 dollars de dommages-intérêts pour chaque infraction.
Le procès de Young fait suite à une lettre ouverte de l’Aritsts Rights Alliance (ARA), demandant aux politiciens d’obtenir la permission avant d’utiliser leurs chansons lors d’événements de campagne. Parmi les signataires figuraient Mick Jagger, Keith Richards, Elton John, Sia, Michael Stipe de REM, Steven Tyler d’Aerosmith, Sheryl Crow et Lionel Richie.
La lettre ouverte a fait valoir que l’utilisation non autorisée de leurs chansons dans des contextes politiques pourrait semer la confusion et décevoir les fans et même «miner le revenu à long terme d’un artiste».