Un « Law Lab » (un laboratoire de droit) relatif au coronavirus, a été mis en place, l’objectif étant de rassembler et partager des documents juridiques de plus de 190 pays à travers le monde pour aider les États à mieux gérer la pandémie, ont indiqué des organisations internationales, dont l’OMS.
Projet conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation mondiale de la santé, du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA) et de l’Institut O’Neill pour le droit national et mondial de la santé à l’Université de Georgetown, le Lax lab fournira une « une base de données des lois que les pays ont mises en œuvre en réponse à la pandémie, dont les déclarations d’état d’urgence, les mesures de quarantaine, la surveillance des maladies, les mesures juridiques relatives au port de masques, la distanciation sociale et l’accès aux médicaments et aux vaccins ».
Des lois bien conçues peuvent aider à bâtir des systèmes de santé solides, évaluer et approuver des médicaments et des vaccins sûrs et efficaces et appliquer des mesures pour créer des espaces publics et des lieux de travail plus sains et plus sûrs, ont estimé à cet égard les initiateurs du projet.
La base de données continuera de croître à mesure que de nouveaux pays et thèmes seront ajoutés. Il présentera également des recherches sur différents cadres juridiques du COVID-19. Ces analyses se concentreront sur les effets des lois sur la santé publique sur les droits de l’homme et aideront les pays à identifier les meilleures pratiques pour guider leurs réponses immédiates au COVID-19 et les efforts de relèvement socio-économique une fois la pandémie maîtrisée.
Il s’appuie sur les travaux du réseau UHC Legal Solutions Network, qui a été créé pour aider les pays à atteindre une couverture sanitaire universelle grâce à la mise en œuvre de cadres juridiques fondés sur les droits.
Pour Achim Steiner, administrateur du PNUD, « les lois et politiques fondées sur la science, les preuves et les droits de l’homme peuvent permettre aux gens d’accéder aux services de santé, de se protéger du COVID-19 et de vivre sans stigmatisation, discrimination et violence ».
« Le COVID-19 Law Lab est un outil important pour partager les bonnes pratiques sur les lois et les politiques« , a-t-il ajouté.
De son côté, le patron de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que « des cadres juridiques solides sont essentiels pour les réponses nationales au COVID-19, et les lois qui ont un impact sur la santé ne relèvent souvent pas du secteur de la santé ».
« La santé étant mondiale, les cadres juridiques doivent être alignés sur les engagements internationaux pour répondre aux risques de santé publique actuels et émergents. Une base solide du droit de la santé est plus importante que jamais », a-t-il dit.